Le Journal de Quebec - Maison Extra
Excavation : creuser en toute sécurité !
Il y a parfois des surprises sous la terre… Si vous prévoyez faire des travaux d’excavation sur votre terrain, assurez-vous de trouver une entreprise qui agira avec rigueur, expertise et de façon sécuritaire !
On peut connaître la nature d’ un sol, s’il est rocailleux ou sablonneux par exemple, mais parfois ce qui est enfoui en dessous est plus difficile à détecter. « Une excavation demeure toujours une petite incertitude dans un projet, peu importe l’endroit », rappelle Adam Dechamplain, directeur des opérations pour l’entreprise GLP Excavation.
Avant de commencer les travaux, certaines mesures préventives doivent être prises. Il faut faire vérifier le sol pour ne pas accrocher et endommager des fils ou des tuyaux, notamment. Les bris d’ infrastructures souterraines pourraient vous coûter cher !
Info-excavation
Selon M. Dechamplain, la première étape avant de faire un trou consiste à utiliser le service gratuit de traitement des demandes de localisation InfoExcavation. Cet outil précieux permet de localiser tous les conduits d’utilité publique à partir d’une adresse pour mieux cibler l’endroit où vous désirez creuser. « On fait un croquis de l’emplacement de nos travaux. On leur envoie notre document et en 72 heures, on reçoit une réponse », souligne-t-il. S’il n’y a pas de réseau enfoui dans le secteur visé, l’excavation pourra commencer. Sinon, s’il y a présence d’un conduit souterrain, il faudra attendre que le réseau soit repéré par l’équipe d’info-excavation.
Réseaux privés et gaz naturel
Ce service nous renseigne sur les réseaux publics de la ville. Les réseaux privés, comme l’installation de fils électriques pour une lumière sur le cabanon ou des lampadaires, ne sont pas identifiés. « En discutant avec le propriétaire, on va être capable de localiser le filage », explique M. Dechamplain. Son équipe et lui agissent également avec précaution lorsqu’il y a des secteurs desservis en gaz naturel. Une demande à Info-excavation sera aussi effectuée. Il ajoute que certains emplacements en périphérie de Québec sont moins « dangereux » quand les réseaux électriques, de téléphone ou d’internet, sont placés dans les airs. Il y a plus de choses enfouies et invisibles sous la terre qui pourraient être problématiques.
Sirène préventive
Un sol idéal est sablonneux : il se draine bien et il est facile à creuser. À l’inverse, un sol dur, en roc, peut nécessiter des travaux de dynamitage. Avant d’enclencher les déflagrations, il y a un avertissement sonore. Des sirènes retentissent pour bien signaler que les travaux vont débuter. « De plus, la zone dynamitée est toujours recouverte avec de gros tapis de pneus recyclés pour amortir le choc de l’explosion », confie M. Dechamplain. On évite ainsi que des morceaux de pierre ou de roche soient propulsés dans les airs et blessent les gens. Quels que soient l’endroit et la nature des travaux, les machineries sont équipées d’avertisseurs sonores. Dès qu’il y a un déplacement, un son prévient les personnes qui se trouvent à proximité. Le périmètre creusé est aussi entouré de clôtures de sécurité pour prévenir les chutes et les accidents.
Protéger les arbres !
En général, les propriétaires veulent conserver leurs arbres, surtout s’il y a un bel aménagement sur leur terrain. Lorsque la machinerie doit passer près des racines, on peut mettre une membrane géotextile pour mieux les protéger. Une autre technique consiste à entourer les arbres à l’aide d’une clôture orange pour attirer l’attention des opérateurs durant les travaux. Parfois, une intervention chirurgicale est obligatoire lorsque des branches se trouvent dans la trajectoire des machines. Il vaut mieux les couper et non les casser, prévient M. Dechamplain : « L’arbre peut mieux se régénérer par la suite si ses branches sont bien coupées. »
Pentes sécuritaires
Les ouvriers spécialisés doivent aussi penser à leur santé et sécurité lorsqu’ils creusent une fondation. Ils ont des pentes sécuritaires à respecter pour ne pas que le sol se dérobe ou que la machinerie déboule sur l’un d’eux. « Les pentes sont de 45 degrés à partir de 4 pieds de haut », soutient M. Dechamplain. Si le terrain est déjà escarpé, on peut utiliser des ancrages pour attacher les engins. De plus, comme il s’agit d’un travail d’équipe, il faut penser aux autres intervenants : les gens qui coulent la fondation par la suite désirent aussi oeuvrer dans un lieu sûr ! Pour des informations pertinentes, visitez le site Info-excavation : info-ex.com