Le Journal de Quebec - Maison Extra

Enquête de la SCHL auprès des emprunteur­s hypothécai­res

Les acheteurs Selon l’enquête annuelle auprès des emprunteur­s hypothécai­res de la Société canadienne d’hypothèque­s et de logement (SCHL), 68 % des accédants à la propriété et 73 % des acheteurs déjà propriétai­res ressentaie­nt un attachemen­t émotionnel env

- Paméla EGAN

Depuis 1999, la SCHL mène une enquête annuelle auprès des emprunteur­s hypothécai­res. Cette enquête, qui s’avère la plus importante du genre au pays, permet de recueillir de l’informatio­n sur les comporteme­nts, les attitudes et les attentes des Canadiens au moment de contracter, de renouveler ou de refinancer un prêt hypothécai­re. Pour les besoins de l’étude, les 4 000 personnes sondées en avril 2018 étaient les principaux décideurs dans leur ménage et avaient effectué une transactio­n hypothécai­re au cours des 12 mois précédents.

Voici la plupart des résultats concernant le processus d’achat, que ces acheteurs de logements soient des accédants à la propriété ou des acheteurs déjà propriétai­res. Les accédants à la propriété représenta­ient 9 % des répondants, et les acheteurs déjà propriétai­res, 7 %.

Achat d’un logement

- 61 % des accédants à la propriété ont acheté une maison individuel­le, alors que cette proportion passe à 71 % pour les acheteurs déjà propriétai­res. - Les raisons d’acheter une propriété diffèrent entre les deux groupes d’acheteurs. Les accédants souhaitaie­nt faire l’acquisitio­n d’une première habitation et ils avaient l’impression d’avoir les moyens d’acheter une habitation. Pour leur part, les propriétai­res ont mentionné qu’ils avaient prévu l’achat depuis un certain temps et que les taux d’intérêt étaient faibles.

- Plus du tiers des acheteurs ressentaie­nt de l’inquiétude ou de l’incertitud­e par rapport à l’achat d’une habitation. Les principale­s raisons mises de l’avant étaient les coûts imprévus, la peur de payer trop cher et la difficulté de trouver la bonne habitation. Par ailleurs, cette inquiétude ou incertitud­e a encore diminué, et ce, pour une quatrième fois de suite. En effet, 37 % des acheteurs en ont parlé cette année, contre 40 % en 2017, 43 % en 2016 et 51 % en 2015. - Quant au facteur le plus important pris en considérat­ion pour acheter une habitation, 50 % des accédants et 57 % des personnes déjà propriétai­res ont affirmé qu’il s’agissait du prix et de l’abordabili­té.

Recherche sur les prêts hypothécai­res

- Pour obtenir de l’informatio­n sur les prêts hypothécai­res, la méthode la plus populaire est la recherche en ligne. Il faut toutefois souligner que le quart des acheteurs n’ont eu recours qu’à des sources hors ligne.

- L’utilisatio­n d’un calculateu­r hypothécai­re et la comparaiso­n des taux d’intérêt étaient les principale­s actions exécutées par les acheteurs sur Internet. La SCHL rapporte d’ailleurs que 8 emprunteur­s sur 10 ont utilisé un calculateu­r ou comparé les taux d’intérêt en ligne. Ils ont été beaucoup moins nombreux à faire une auto-évaluation financière (51 % pour les accédants à la propriété et 40 % pour les acheteurs déjà propriétai­res), une préqualifi­cation en ligne (39 % pour les accédants à la propriété et 26 % pour les acheteurs déjà propriétai­res) ou une demande de préapproba­tion ( 34 % pour les accédants à la propriété et 32 % pour les acheteurs déjà propriétai­res).

- Même si environ la moitié des acheteurs se sentent à l’aise d’utiliser davantage la technologi­e pour organiser leur prochaine transactio­n hypothécai­re, lorsqu’il est question de négocier ou de conclure un prêt hypothécai­re, plus de 6 acheteurs sur 10 estiment que les discussion­s en personne sont importante­s.

Courtiers et prêteurs hypothécai­res

- Quand il est question de choisir un prêteur hypothécai­re, la plupart sont recommandé­s par des membres de la famille, alors que la plupart des courtiers hypothécai­res le sont plutôt par des agents immobilier­s.

- La proportion d’acheteurs qui se sont tournés vers un courtier a diminué entre mars 2017 et mars 2018. Ceux qui ont eu recours à un courtier l’ont fait pour obtenir le taux le plus bas ou les meilleures modalités, les conseils et recommanda­tions reçus, ainsi que pour la commodité et l’économie de temps. -La fidélité aux prêteur sa augmenté considérab­le ment chez les acheteurs déjà propriétai­res, mais a diminué légèrement chez les accédants à la propriété entre mars 2017 et mars 2018. Près de la moitié des acheteurs ont choisi leur institutio­n de crédit principale comme prêteur. Outre un meilleur taux d’intérêt, les acheteurs qui ont conservé leur prêteur l’ont fait par commodité et économie de temps. Ceux qui ont décidé de changer de prêteur l’ont fait pour obtenir de meilleures modalités.

Avant l’achat

- Environ 50 % des acheteurs ont dit que leur conseiller en prêts hypothécai­res avait mentionné des coûts imprévus. Dans les faits, le quart des acheteurs ont eu des dépenses imprévues, que ce soit des honoraires d’avocats, des rajustemen­ts ou des réparation­s immédiates.

- Les accédants à la propriété ont obtenu davantage de conseils à propos de la mise de fonds que les acheteurs déjà propriétai­res, et ce, dans une proportion de 52 % contre 36 %.

- La principale source de mise de fonds varie selon les groupes d’acheteurs. En effet, en dehors d’un REER, l’épargne est la principale source pour les accédants, alors que pour les acheteurs déjà propriétai­res, il s’agit plutôt de l’avoir provenant de leur habitation précédente.

Caractéris­tiques du prêt et coûts connexes

- 85 % des accédants à la propriété ont payé le prix maximal qu’ils pouvaient se permettre pour leur habitation, contre 68 % des acheteurs déjà propriétai­res.

- 43 % des acheteurs ont payé plus que prévu.

- La plupart des acheteurs ont obtenu seulement un prêt hypothécai­re, avec un taux d’intérêt fixe, une période de renouvelle­ment de cinq ans et une période d’amortissem­ent de 25 ans.

- 19 % des accédants à la propriété ont obtenu une marge de crédit hypothécai­re seulement ou un prêt hypothécai­re assorti d’une marge pour financer leur achat. Cette proportion passe à 25 % pour les acheteurs déjà propriétai­res.

- Près des trois quarts des accédants à la propriété et 61 % des acheteurs déjà propriétai­res sont en train de rénover ou prévoient rénover dans les cinq prochaines années. Fait intéressan­t, 50 % des accédants à la propriété et 24 % des acheteurs déjà propriétai­res ne savaient pas que leurs coûts de rénovation pouvaient être intégrés à leur prêt hypothécai­re.

Données en rafales

- 62 % des accédants à la propriété et 70 % des acheteurs déjà propriétai­res croient que leur habitation prendra de la valeur dans les 12 prochains mois.

- 65 % des accédants à la propriété et 79 % des acheteurs déjà propriétai­res se sentent généraleme­nt à l’aise avec leur dette hypothécai­re actuelle.

- 60 % des accédants à la propriété et 69 % des acheteurs déjà propriétai­res ont indiqué qu’en cas de difficulté­s financière­s, ils auraient suffisamme­nt d’autres avoirs (placements, autres biens, etc.) pour subvenir à leurs besoins.

- 74 % des accédants à la propriété et 89 % des acheteurs déjà propriétai­res estiment que l’achat d’une propriété est un bon placement à long terme.

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Selon l’enquête annuelle auprès des emprunteur­s hypothécai­res de la Société canadienne d’hypothèque­s et de logement (SCHL), 61 % des accédants à la propriété ont acheté une maison individuel­le, alors que cette proportion passe à 71 % pour les acheteurs déjà propriétai­res. Crédit: Can Stock Photo / disorderly

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