Le Journal de Quebec - Maison Extra
Baisse du taux d’inoccupation et hausse du loyer moyen à Québec
L’enquête sur les logements locatifs menée cet automne par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) a permis de révéler que la région métropolitaine de recensement (RMR) de Québec a vu son taux d’inoccupation diminuer.
De 4,5% en octobre 2017, il s’est établi à 3,3% cette année. Quant au loyer moyen, il a progressé de 1,2 % pour se fixer à 813 $.
Taux d’inoccupation
Le taux d’inoccupation a fléchi malgré une augmentation encore marquée du nombre de nouvelles unités dans la région. Le nombre d’unités achevées demeure par ailleurs important par rapport à lamoyenne des dernières années, bien que la croissance soit moins prononcée que l’année dernière. « Les résultats de l’enquête révèlent donc que la demande pour des logements locatifs est demeurée relativement forte et a même progressé proportionnellement plus rapidement que l’offre, ce qui a favorisé l’écoulement des unités disponibles sur le marché », mentionne la SCHL. L’organisme estime que le raffermissement de la demande a été stimulé par le marché du travail qui a repris de la vigueur au cours des deux dernières années, la croissance de la population de plus en plus soutenue par l’immigration, le vieillissement de la population, ainsi que le ralentissement de l’accession à la propriété chez les jeunes ménages.
Secteurs
La proportion de logements locatifs vacants a diminué dans plusieurs secteurs. C’est notamment le cas dans la Haute-ville, la Basse-ville, Sainte-foy-sillery, Charlesbourg, La Haute-saint-charles, Val-bélair-L’ancienne-lorette, ainsi que dans Saint-augustin-Cap-rouge. Quant aux conditions de marché dans Les Rivières et Beauport, elles sont demeurées relativement stables. La SCHL indique que dans l’ensemble, le taux d’inoccupation global dans l’agglomération de Québec est passé de 4,6 % en 2017 à 3,3 % en 2018. Enfin, la proportion de logements vacants a plutôt augmenté dans l’ouest de la Rive-sud, passant de 1,3 % en 2017 à 2,7 % en 2018. « L’augmentation de l’offre dans ce secteur aurait donc été proportionnellement plus forte que celle de la demande au cours de la dernière année », explique la SCHL. Le taux d’inoccupation global pour l’ensemble de la Rive-sud est demeuré plutôt stable à 3,3 % (3,5 % en 2017).
Taille
Dans l’ensemble, toutes les tailles de logement affichent désormais un taux d’inoccupation similaire. Ainsi, le taux d’inoccupation a diminué pour les studios (3,4 %), les appartements d’une chambre (3,3 %), ceux de deux chambres (3,2 %), tout comme pour les logements de trois chambres (3,2 %).
Prix moyen des loyers
La variation du loyer moyen est demeurée à un niveau comparable à celui de l’an dernier avec une hausse de 1,2 %. « Il s’agit de variations beaucoup plus faibles que ce qui a été observé au cours de la décennie allant de 2000 à 2010, où le marché était très serré à Québec, avec des taux d’inoccupation parfois inférieurs à 1 %. Au cours de la dernière année, malgré la baisse du taux d’inoccupation, les locataires avaient encore relativement beaucoup de choix sur le marché, ce qui a continué de limiter les hausses de loyer », fait remarquer la SCHL.
Ainsi, les locataires ont payé en moyenne 567 $ pour un studio en octobre dernier, et 720 $ pour un appartement d’une chambre. Le loyer moyen d’un appartement de deux chambres s’est situé à 839 $ et le coût d’un appartement de trois chambres s’est élevé à 998 $ dans la RMR de Québec.
Du point de vue géographique, le secteur de la périphérie nord a affiché le loyer moyen le moins élevé à 684 $, tout juste devant le secteur de la Basse-ville à 706 $. Le secteur de Saint-augustin-Cap-rouge, avec un loyer moyen qui s’est chiffré à 1084 $, s’est avéré l’endroit le plus cher de la RMR de Québec, suivi par le secteur de la Haute-ville avec un loyer moyen de 925 $.
Taux de rotation
La SCHL rapporte que la proportion de logements qui ont accueilli un nouveau locataire au cours de la dernière année est demeurée relativement stable dans la RMR de Québec, alors que le taux de rotation global s’est établi à 22,1 %. « Il y a donc environ un logement sur cinq qui a changé de locataire entre octobre 2017 et octobre 2018 », indique l’organisme. Le taux le plus élevé atteignait 28,8 % dans le secteur de Sainte-foy-Sillery. « Ce qui s’explique probablement en partie par la forte concentration d’étudiants, une clientèle très mobile, à proximité des grands établissements comme l’université Laval », avance la SCHL.
Copropriétés
Sur le marché locatif secondaire, c’est-à-dire les copropriétés offertes en location, le taux d’inoccupation a aussi diminué, passant de 3,9 % en octobre 2017 à 2,5 % en octobre 2018. Au cours des dernières années, la proportion de logements en copropriété offerts en location a graduellement augmenté, si bien qu’en 2018, c’est 14 % du parc de copropriétés qui était offert en location, soit 4800 unités. Il s’agit toutefois d’un marché relativement marginal en comparaison du marché locatif traditionnel qui compte près de 90 000 unités. Il est à noter qu’une copropriété de deux chambres s’est louée en moyenne 1071 $. La SCHL fait remarquer que les copropriétés offertes en location sont souvent situées près des services, dans des immeubles de construction récente ou offrant plusieurs commodités, ce qui se traduit par un loyer plus élevé. Ces mêmes facteurs contribuent sans doute à expliquer l’attrait pour ce type de produit.