Le Journal de Quebec - Maison Extra
Problème de glaçons qui pendent du toit ?
Les glaçons qui pendent du toit donnent une allure des plus féérique à la maison, mais ce tableau, si pittoresque soit-il, peut cacher un problème plus grave…
Il se peut effectivement qu’une barrière de glace se soit formée et qu’elle occasionne des infiltrations d’eau dans la maison, ce qui pourrait en plus représenter un danger pour les gens qui circulent à proximité de cette glace. Il faut donc agir avant que la maison subisse trop de dommages ou que des gens soient blessés.
La formation
Pour qu’une barrière de glace se forme au bord d’un toit, il doit y avoir une bonne épaisseur de neige et une température au-dessus du point de congélation sur la toiture. « Le plus souvent, ce réchauffement est causé par une perte de chaleur de la maison. Il peut aussi être associé à un adoucissement de la température atmosphérique », explique Caa-québec. D’une manière ou d’une autre, quand ces deux conditions sont réunies, c’est à ce moment que les problèmes commencent. La glace s’accumule alors dans les gouttières et cet amoncellement au bord du toit peut même remonter sous la neige un peu plus haut sur la toiture. Les dégâts surviennent lorsque la neige fond ou qu’il pleut. L’eau coule sur le toit jusqu’à ce qu’elle entre en contact avec la glace. L’eau s’infiltre alors entre la glace et la toiture, ce qui a pour effet de l’emprisonner sous les bardeaux. L’eau ainsi accumulée se fraie ensuite un chemin jusque dans les combles et dans la maison. Certaines maisons sont plus susceptibles à la formation de barrières de glace, notamment celles qui présentent des fuites importantes d’air chaud, un manque d’isolant, de même que celles qui possèdent des formes de toit complexes avec des noues et des lucarnes.
Les solutions temporaires
Il existe différentes approches pour faire disparaître une barrière de glace. Comme le mentionne CAAQuébec, « en mode urgence, la meilleure façon de limiter les dommages est d’aménager des rigoles rapprochées au bas du toit pour permettre l’évacuation de l’eau ». Une fois les rigoles faites, il suffit de verser de l’eau chaude dans le sens normal d’écoulement du toit. L’organisme avise bien qu’il faut éviter d’utiliser la hache ou tout autre outil qui pourrait endommager le revêtement du toit.
L’idéal, c’est de procéder de manière préventive et de régler le problème à la source. Ainsi, déneiger régulièrement les parties basses de la toiture permettra d’éviter bien des désagréments. Si la tâche semble un peu trop éreintante, on peut installer des câbles chauffants. Ceux-ci peuvent même être automatisés de sorte que le système se mettra en marche par lui-même au moment opportun. Ces approches ne permettent cependant pas de régler la cause du problème.
Les solutions permanentes
Pour en finir une bonne fois pour toutes avec les barrières de glace, il faut s’attaquer à la source du problème. Caa-québec recommande de commencer par stopper la migration de chaleur dans l’entretoit. Pour y parvenir, il faut ajouter de l’isolant au plafond et sceller les fuites d’air. Certains problèmes d’étanchéité sont plus fréquents que d’autres, notamment autour de la trappe d’accès à l’entretoit et des différents éléments qui traversent les plafonds isolés. Il suffit de penser aux conduits de plomberie et de ventilation, aux luminaires encastrés, ou encore aux cheminées. On peut alors se tourner vers les scellants, les coupe-bise, la mousse expansive, ou tout autre produit pouvant convenir à la tâche. Caa-québec fait également remarquer que ces produits sont habituellement peu coûteux et faciles à appliquer. Enfin, l’autre élément à prendre en compte dans l’équation : la ventilation de l’entretoit qui doit être adéquate.
Bref, régler la source du problème qui cause les barrières de glace permettra d’éviter les dommages qui pourraient s’ensuivre. Certes, la maison perdra son allure de carte postale, mais les risques d’accidents et de blessures liés à la chute de morceaux de glace seront réduits.