Le Journal de Quebec - Maison Extra
Baisse de la tendance des mises en chantier
Selon les plus récentes données publiées par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), la tendance des mises en chantier dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Québec a diminué au cours du mois de décembre 2018.
Si l’on se fie à la tendance, la construction a connu une baisse puisqu’elle se chiffrait à 5508 en décembre, comparativement à 5885 en novembre. Cette tendance correspond à la moyenne mobile de six mois du nombre mensuel désaisonnalisé et annualisé de mises en chantier. En d’autres mots, la tendance permet de supprimer l’effet des hauts et des bas saisonniers, ce qui permet de comparer plus facilement le rythme d’activité d’un mois à l’autre. Étant donné la grande variabilité des chiffres estimatifs mensuels, la SCHL tient compte de la tendance, en plus du nombre mensuel désaisonnalisé et annualisé, pour obtenir un portrait plus complet de l’état du marché de l’habitation.
Bilan annuel
Dans la région de Québec, les fondations de 5355 unités résidentielles ont été coulées au cours de l’année 2018. « Suite à une forte activité dans la région de Québec en 2017, l’année 2018 s’est conclue avec une diminution de 19 % du nombre total d’habitations mises en chantier. Cette baisse provient surtout des copropriétés, mais elle s’observe aussi dans le segment des propriétés absolues [maisons individuelles, jumelées et en rangée] », indique M. Nicolas Bernatchez, analyste principal, économie à la SCHL.
La SCHL a constaté que la construction varie selon les segments de marché. Dans le segment des maisons individuelles, 747 propriétés ont été érigées, soit 8 % de moins que pour l’année précédente. Le segment des maisons jumelées ou en rangée ainsi que des duplex a également régressé, de 9 % pour sa part, alors que 650 propriétés ont été dénombrées. Du côté des copropriétés, 337 nouvelles constructions ont été compilées au cours de l’année 2018, ce qui représente une chute de 72 %.
Quant au segment des logements locatifs, 3621 constructions ont été entamées, ce qui correspond à 8 % de moins que ce que l’on a connu en 2017. « Le segment locatif a aussi enregistré un recul en raison du nombre moins élevé d’unités mises en chantier dans les résidences pour aînés. Il faut dire que l’année 2017 s’était démarquée par un niveau record d’activité à ce chapitre. En revanche, le rythme de construction est demeuré soutenu du côté des logements locatifs traditionnels, ce qui s’est traduit par une augmentation de 11 % des mises en chantier de ce type par rapport à l’ année précédente », mentionne M. Bernatchez en terminant.