Le Journal de Quebec - Weekend
CD Sa marque de commerce sur
Laurent Paquin réalisera un fantasme lorsqu’il lancera jeudi son premier disque de chansons humoristiques intitulé Laurent Paquin chante Laurent Paquin.
L’humoriste québécois rêve depuis son adolescence au cégep de Jonquière de faire un album.
« J’ai appris à jouer de la guitare à 17 ans. Mon but à ce moment-là était de monter un numéro humoristique avec un personnage chansonnier granola. Je l’avais présenté lors du concours Cégep en spectacle et j’avais gagné. Il s’agissait d’une chanson bien niaiseuse avec deux ou trois accords. J’avais les cheveux longs à cette l’époque », a-t-il raconté cette semaine, lors d’un entretien.
Oui. Laurent Paquin a déjà eu les cheveux longs.
La chanson est devenue au fil des ans une sorte de marque de commerce pour l’humoriste. « C’est ce qui m’a permis de me faire connaître », dit-il.
CHANSONS NAÏVES ET ABSURDES
La plupart des chansons qu’on retrouve sur
Laurent Paquin chante Laurent Paquin ont joué sur les ondes de CIGB à Trois-Rivières et à CKOI, où il a animé pendant quelques années.
« C’étaient des chansons qui traitaient de l’actualité tout en étant intemporelles. Je les composais et je les jouais le vendredi matin.
La pluie a été écrite après une semaine de pluie, Toune de Saint-Valentin, quelques jours avant l’arrivée de cette fête, et La ren
trée avec... la rentrée scolaire », a-t-il fait remarquer.
L’humoriste de 39 ans précise que ces chansons ont joué une fois à la radio et qu’elle n’ont plus jamais été diffusées par la suite.
« Ce sont des chansons naïves et absurdes », a-t-il décrit.
On retrouve aussi quelques doses d’humour noir avec S’il fallait que je tue quel
qu’un et Suzie, pourquoi?, qu’il a composées lors de son premier spectacle solo, et la pièce
Quand je t’ai connu, qui lui avait permis de remporter le concours Cégep en spectacle. Les pièces S’il fallait que je tue quelqu’un,
Chant sacré et Ma coupe Stanley sont des toutes nouvelles chansons.
SES GOÛTS MUSICAUX
Laurent Paquin est un amateur de musique. Ses goûts musicaux sont variés et éclectiques.
« On écoute, ces temps-ci, à la maison, Adam Cohen, Tiken Jah Fakoly, Rachid Taha, Vincent Vallières et Lisa Leblanc. C’est un peu ma blonde qui a le contrôle de la musique en ce moment. J’aime beaucoup aussi Katie Melua, Daniel Bélanger, Daniel Boucher, Plume, qui est une idole, Ozzy Osborne, System of a Down et Salif Keita », a-t-il énuméré.
Laurent Paquin a bâti cet album, distribué sur l’étiquette Tandem de Paul DupontHébert, en compagnie d’Éric Desranleau, exmembre de la formation Mes Aïeux pour la réalisation et les arrangements musicaux. Ils se sont connus à l’époque de la Ligue d’improvisation de Montréal.
« Je lui avais déjà parlé de ce projet et c’est un peu lui qui m’a finalement poussé dans le derrière pour que ça se fasse », a-t-il dit.
Le disque a été enregistré et réalisé en quelques semaines, en mai et en juin.
« Je voulais quelque chose qui sonnait bien indépendamment des textes. Éric a ajouté des solos et des cuivres et il m’a rendu 100 fois meilleur. J’ai vraiment tripé à faire ça », a-t-il fait savoir.
L’humoriste n’a pas l’intention de partir en tournée avec sa collection de chansons. Il travaille en ce moment sur son nouveau spectacle, qui s’intitulera L’erreur est humaine, et il ne veut pas créer de confusion à cet effet.
« Je pourrais le faire à l’occasion d’un événement ponctuel et si on me le demande. Le milieu du disque n’est pas facile en ce moment et je ne pense pas que je relancerai les ventes de CD au Québec avec cet album. J’aimerais peut-être, par contre, en faire un deuxième si celui-ci marche bien », a-t-il laissé tomber.