Le Journal de Quebec - Weekend
DES FILMS-CULTES qui n’ont jamais vu le jour
Il y a des légendes hollywoodiennes qui auraient donné de très bons films. C’est peut-être le manque de budget ou tout simplement les refus récurrents des grands patrons qui les ont empêchées d’être portées à l’écran. Ce sont ces films formidables qui n’o
D.W. Griffith, un pionnier de la réalisation, a régulièrement avorté ses projets. Ça a aussi été le cas d’Orson Welles, qui, en 1939, a essayé en vain d’adapter le roman Au coeur des ténèbres de Joseph Conrad pour finalement abandonner le projet faute de moyens. Il s’est bien rattrapé avec Citizen Kane.
Voici quelques exemples de très bons films qui n’ont jamais été présentés à la
LES SUPERHÉROS
critique ou au public même si nous avions souhaité le contraire.
Pour le meilleur ou pour le pire – qui sait ? –, les films issus de comic books tels qu’on les connaît auraient pu être totalement différents.
Exemple parmi tant d’autres, à la fin des années 1990, Darren Aronofsky et Frank Miller ont voulu relancer la franchise du justicier masqué avec Batman :
Année 1, une version plus authentique du héros, plus brute aussi, mais Warner Brothers a refusé. C’est Christopher Nolan qui a eu la job. Début 2000, J.J. Abrams a tenté de réinviter Superman pendant que Wolfgang Petersen était en train de tourner Batman contre Super
man. Les deux réalisateurs ont échoué. Parallèlement, longtemps avant Sam Raimi, James Cameron a planché sur le Spider-Man des années 1990 avec Arnold Schwarzenegger incarnant le personnage du Docteur Octopus. Enfin, après l’aventure Buffy Contre les Vam
pires, Josh Whedon essaya en vain lui aussi de sortir son Wonder Woman.
DUNE
David Lynch l’a finalement réalisé, mais c’est assez mauvais. Bien avant ça, Ridley Scott s’était lui aussi amusé avec le chef-d'oeuvre de science-fiction de Frank Herbert. C’est le déjanté Chilien Alejandro Jodorowsky ( El Topo) qui a été le plus fidèle à la version originale en réalisant un film épique de 10 heures avec des acteurs excentriques comme Orson Welles, Salvador Dali ou encore Mick Jagger. Même problème : manque de budget.
L'HOMME QUI A TUÉ DON QUICHOTTE
Se battant lui aussi contre des moulins à vent, Terry Gilliam est un peu le Don Quichotte hollywoodien. Sa version a été abandonnée en pleine production et transformée en Lost in La Mancha, formidable documentaire concernant les mésaventures liées au film. Aujourd’hui, Gilliam, qui a acquis les droits du roman, essaye toujours de relancer le projet.