Le Journal de Quebec - Weekend
Intense révélation
Le tournage de La cité des ténèbres: La coupe mortelle a représenté une expérience plutôt intense pour Cassandra Clare, auteure de la série, car les réalisateurs l’ont énormément impliquée dans le processus.
«J'ai plusieurs amis auteurs dont les livres ont été adaptés au grand écran et ça ne se passe pas toujours comme ça!», dit-elle en entrevue téléphonique. «Ce qu’ils ne font pas toujours.»
Cassandra Clare, une ex-journaliste qui a conquis plus de 3,5 millions de lecteurs américains et s'est retrouvée au palmarès du New York Times, a visé dans le mille avec son univers extrêmement riche, son sens de l'humour, son imagination débordante et son immense talent.
«Je pensais qu’ils allaient acheter les droits d’adaptation et que j’allais peut-être être invitée à la première… mais au contraire, ils m’ont demandé de m’impliquer dans tout: la musique, le casting. Je suis restée sur le plateau de tournage pendant presque un mois. On a discuté de tout. Ça a été intéressant et j’ai appris beaucoup sur le milieu du cinéma et la façon dont les choses se font à Hollywood. C’est fascinant.»
DE 10 PAGES À 5 SECONDES
Un film, ajoute-t-elle, c’est une autre manière de raconter une histoire. «On dit tous qu’une image vaut mille mots… Parfois, on a pris dix pages pour décrire quelque chose qui se matérialise en cinq secondes dans un film. Je peux dire que jusqu’à présent, cette aventure a été très amusante et j’espère que tout ira bien pour la suite des choses.»
Voir ses personnages prendre vie a été une vraie révélation. «Le casting était très intense: tellement d’options se présentaient pour chacun des personnages ! J’adore le casting final et je pense que chaque acteur est parfait pour son rôle.»
Cassandra a rencontré les acteurs pour la première fois lors d’un dîner à Toronto, la veille du début du tournage. «Robert, un des producteurs, m’a dit: Cassie, vient t’asseoir avec tes Chasseurs d’ombres! C’était tellement étrange de me retrouver avec Jace, Luke, Clare, Isabelle, Alec… Je savais, bien sûr, qu’ils n’étaient pas des personnages, mais des êtres humains normaux… mais c’était bizarre parce qu’ils étaient déjà recouverts de runes, parce que ce maquillage met du temps à disparaître. Ils ressemblaient vraiment aux personnages que j’avais en tête lorsque j’ai écrit le livre. C’était surréel!» Cassandra Clare, une francophile convaincue, éprouve un attachement particulier pour la ville de Québec puisqu'elle s'y est fiancée, il y a deux ans. Elle s'est également rendue à Montréal pour des séances de signature lorsque son livre est sorti en anglais.