Le Journal de Quebec - Weekend

PAUSE BÉNÉFIQUE

Franz Ferdinand a failli s’éteindre à tout jamais après la tournée qui a suivi le troisième album du groupe en 2010. La formation écossaise a pris une longue pause, rechargé ses batteries, et elle est de retour avec une nouvelle collection de chansons int

- Yves Leclerc YVES.LECLERC@QUEBECORME­DIA.COM

Le quatuor originaire de Glasgow est satisfait de ce nouveau disque offert depuis mardi.

«C’est l’album, je crois, qu’on a eu le plus de plaisir à faire et à enregistre­r. On a enregistré ces chansons dans la même pièce comme s’il s’agissait d’un concert. C’était enivrant», a lancé le bassiste Robert Hardy, lors d’un entretien téléphoniq­ue.

Le musicien de 33 ans précise que la formation avait quelques objectifs en tête, lorsqu’elle a entrepris le travail d’écriture des nouvelles chansons. «Nous voulions être certains de faire un bon disque. On s’est dit, si on décide de continuer, aussi bien de faire un album qui nous rendra heureux. Il fallait que chaque chanson parte d’une idée et que les paroles et la musique soient écrites ensemble. C’est ce qu’on avait fait lors de notre premier disque et aussi pour le deuxième», a-t-il dit, quelques heures avant de monter sur scène à Glasgow.

BONNES VIBRATIONS

Robert Hardy précise que la façon de faire pour leur troisième disque, Tonight: Franz Ferdinand, avait été différente. «Nous étions arrivés en studio et on avait improvisé. On a trouvé des riffs et c’est com- me ça qu’on avait construit les chansons. Il arrive parfois que les mélodies vocales et les idées de paroles arrivent en dernier. Nous nous sommes assurés, pour notre nouvel album, qu’elles soient présentes dès le départ», a-t-il dit.

ÉNERGIE RENOUVELÉE

Le bassiste raconte que la longue pause que le groupe a prise s’est avérée bénéfique. Son dernier disque, Tonight: Franz Ferdinand, avait été lancé en janvier 2009. «Nous n’étions pas du tout certains, après la tournée qui a suivi ce disque, si nous étions pour continuer et en faire un autre. On a arrêté durant une année complète. On ne s’est pas fréquentés, on a retrouvé nos amis et on a mené nos propres vies. Cela a permis aux idées et à l’énergie de revenir et lorsqu’on a recommencé à travailler ensemble, les choses coulaient d’elles-mêmes. Les vibrations étaient bonnes et ça, c’est très important et même essentiel. Si tu ne te sens pas bien, ça paraît dans la musique», a-t-il dit.

La formation constituée d’Alex Kapranos, Robert Hardy, Nick McCarthy et Paul

Thomson s’est même permis quelques expérience­s sur Right Thoughts, Right Words, Right Action. On retrouve du saxophone sur la pièce Love Illuminate et des cordes sur Stand on the Horizon.

«Pour le saxophone, c’est le genre de blague qu’on fait parfois en studio. On se dit: on devrait mettre du saxophone à cet endroit, mais on ne le fait jamais. Cette fois, on a senti que ça collait bien à cette pièce. C’est quelque chose d’amusant et qui ne domine pas du tout la chanson. Pour les cordes, c’est Owen Pallet, qui fait partie de notre compagnie de disque, qui a écrit les arrangemen­ts et on a décidé de les mettre sur cette chanson», a-t-il raconté.

Franz Ferdinand sera en spectacle le 23 octobre, au Métropolis de Montréal.

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PHOTO COURTOISIE FRANZ FERDINAND
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