Le Journal de Quebec - Weekend

TOUT SUR MOI

Martin Matte a concocté Les beaux malaises en 2011, durant un séjour en France. À cette époque, il jouait dans C’est la crise, une série télévisée d’Anne Roumanoff. L’humoriste garde un mauvais souvenir du plateau de tournage de l’émission. C’est du moins

- Marc-André Lemieux MARC-ANDRE.LEMIEUX@QUEBECORME­DIA.COM

Cloîtré en banlieue de Paris durant presque tout l’hiver, Martin Matte a commencé à écrire des saynètes à temps perdu. François Avard ( Les Bougon) s’est rapidement joint au projet et quelques mois plus tard, TVA était dans le coup.

L’ouverture du réseau a beaucoup surpris Martin Matte, qui croyait rencontrer beaucoup plus d’opposition étant donné la nature parfois corrosive des textes qu’il soumettait (parce qu’elle s’adresse aux adultes, la série

Les beaux malaises sera d’ailleurs présentée à 21 h, l’hiver prochain).

«Ils m’ont donné des commentair­es constructi­fs, mais ils m’ont aussi laissé aller», raconte l’humoriste, qui a présenté aux patrons de l’antenne un démo de huit minutes réalisé par Robin Aubert ( À l’origine d’un cri).

UNE HISTOIRE VRAIE

Inspiré du quotidien de Martin Matte, Les beaux ma

laises s’inscrit dans la même lignée que Tout sur moi. L’humoriste y chroniquer­a sa vie quotidienn­e sans filet et sans gêne. Julie Le Breton campera sa femme, Émilie Bierre et Charles-William Ross ses enfants, Michèle Deslaurier­s sa mère, Patrice Robitaille et Martin Périzzolo ses amis, Alexis Martin son psychologu­e et Bénédicte Décary son ex-blonde. Francis Leclerc ( Apparen

ces, Mon meilleur ami) prendra place derrière l’objectif pour cette série qui – souligne Martin Matte – n’aura rien en commun avec Caméra café ou Km/h.

«Je n’avais pas envie d’écrire une comédie à sketchs. J’ai regardé beaucoup de séries américaine­s au cours des dernières années. Des émissions comme Weeds,

30 Rock, Louie. J’aime quand c’est politiquem­ent incor- rect, quand ça grafigne… Mais j’aime aussi quand c’est touchant.» Au départ, TVA avait commandé 20 épisodes des

Beaux malaises à Martin Matte. Au final, la première saison en comprendra 10 d’une demi-heure chacun. «Si j’avais un pool d’auteurs, j’aurais pu en livrer 20, mais je suis capable d’en écrire deux par mois maximum. Je lève mon chapeau aux auteurs de téléromans comme Unité 9 qui doivent en remettre une vingtaine chaque année… C’est du stock en chien!»

Écrire pour la télévision est une tâche particuliè­rement exigeante… et beaucoup moins payante que celle d’écrire pour ses one man shows, a découvert Martin Matte. «C’est vraiment un autre métier. Pour un one man show, t’as 25 pages 8½ x 11. Pour un épisode des Beaux malaises, j’avais 24 pages de textes! C’est dur, mais en même temps, c’est tellement l’fun…»

ANECDOTES PERSONNELL­ES

Martin Matte lèvera le voile sur plusieurs anecdotes personnell­es dans Les beaux malaises. Parmi les histoires vraies qu’il reproduira à l’écran, citons celle où il surprend sa nouvelle femme de ménage en train de livrer un discours de remercieme­nt avec son trophée Artis entre les mains. «Ça m’est vraiment arrivé! Je n’ai rien exagéré!»

Bien entendu, Martin Matte devra mettre en veilleuse sa carrière sur scène durant l’aventure Les beaux mal

aises, dont les tournages doivent reprendre le mois prochain. Cette pause arrive toutefois à point nommé pour l’artiste. «J’ai fait environ 1000 shows depuis que je suis sortie de l’École nationale de l’humour. J’avais besoin d’un break. »

√ La comédie Les beaux malaises sera présentée à TVA l’hiver prochain.

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PHOTOS PASCALE LÉVESQUE, AGENCE QMI ET D’ARCHIVES

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