AUTOUR DE LA CELLULE

Le pêcheur gaspésien André (Kevin Parent):

Pour son deuxième rôle au grand écran après Café de Flore de JeanMarc Vallée, Kevin Parent campe dans le film un pêcheur gaspésien qui côtoiera les jeunes militants.

«J’ai été approché pour ce rôle quelques jours avant que Jean-Marc Vallée m’appelle pour me parler de

Café de Flore », raconte l’acteur et chanteur.

«C’était tellement un drôle de hasard que je pensais que c’était une joke! Ce qui est le fun, c’est que c’était deux propositions et deux rôles totalement différents. Avec Alain (Chartrand), ça s’est passé très simplement. Il m’a dit: tu es mon Gaspésien, tu pourrais apporter une belle couleur au film. Je voyais que c’était assez simple et que ce n’était pas un premier rôle. C’était une représentation de la Gaspésie et ma présence apportait un peu de sang gaspésien au projet. En plus, c’est un beau rôle; un gars patient qui a vu mouiller et qui a vécu des échecs au niveau de sa job. Il aimerait avoir l’énergie de la vingtaine, mais il a compris aussi qu’il fallait parfois tempérer ses passions.»

Le propriétaire du camping (Luc Picard)

Après avoir prêté ses traits à un felquiste de la cellule Chénier dans Oc

tobre de Pierre Falardeau, Luc Picard joue un peu l’opposé dans La maison

du pêcheur en se glissant dans la peau du propriétaire du camping de Percé qui n’apprécie pas de voir les militants indépendantistes s’installer à côté de son entreprise.

«Je l’appelle mon Roland!, lance Picard à propos de ce personnage pour le moins coloré. C’est un vrai red

neck. Je trouve qu’il représente bien les gens plus conservateurs de cette époque, mais en même temps, on en trouve encore aujourd’hui des comme lui. Je l’ai joué de façon très caricaturale et méchante parce que c’est ça qu’Alain voulait, mais j’ai quand même essayé de le comprendre. Parce que dans le fond, c’est vrai que la musique et le bruit qui proviennent de la maison du pêcheur dérangent la tranquillité de son camping et lui font perdre des clients. Je me suis amusé avec ce rôle. J’ai voulu le rendre divertissant.»