Le Journal de Quebec - Weekend

UNE HISTOIRE COMME ON LES AIME

- Isabelle Hontebeyri­e Agence QMI

Film de Christian Duguay Avec Guillaume Canet, Marina Hands.

Jappeloup a tous les bons côtés d’un film américain, sans en avoir les mauvais. C’est l’une de ces odyssées à grand déploiemen­t dont Hollywood a généraleme­nt le secret.

Pierre Durand (Guillaume Canet) est élevé avec les chevaux. Entraîné et soutenu par son père (Daniel Auteuil), il semble s’orienter vers une carrière de cavalier. Mais il choisit le droit, tout en continuant à monter à cheval.

Un éleveur (Jacques Higelin) lui propose Jappeloup, un cheval plutôt petit et rétif. Il décide néanmoins de l’acheter, de le monter et de le faire participer à des compétitio­ns.

Durand et Jappeloup ne tardent pas à s’imposer, jusqu’aux Jeux olympiques de Los Angeles en 1984, qui sont toutefois une catastroph­e, l’animal refusant de sauter un obstacle et projetant son cavalier au sol.

Pierre Durand décide de s’occuper de l’entraîneme­nt du cheval, développe avec lui une relation particuliè­re et le duo remportera finalement la médaille d’or aux Jeux olympiques de Séoul, quatre ans plus tard.

Jappeloup est un film biographiq­ue comme je les aime, un film que n’auraient pas renié bon nombre de réalisateu­rs américains. On y trouve tout ce qui fait d’un long-métrage un succès po- pulaire: de très bons acteurs, de superbes prises de vues, une histoire prenante.

Évidemment, le talent de Guillaume Canet n’est plus à démontrer et il incarne le champion olympique de manière convaincan­te, même si je le soupçonne d’en avoir fait un homme plus aimable que dans la réalité! L’acteur, cavalier accompli, forme avec Marina Hands, sa femme à l’écran et une amie dans la vie, un tandem crédible.

MAÎTRISE DE LA CAMÉRA

La mise en scène du québécois Christian Duguay est certes, classique, mais diantremen­t efficace, l’homme prouvant sa maîtrise de la caméra et sa connaissan­ce des chevaux lorsqu’il filme ces animaux.

Fait impression­nant, il parvient à nous faire vibrer et à retenir notre souffle lors de compétitio­ns dont on connaît pourtant l’issue, et rien que pour cela, il mérite le pouce levé en signe d’appréciati­on. Je ne peux que vous conseiller Jappe

loup au grand écran en raison des scènes de compétitio­n et des superbes plans de la campagne française. Le long-métrage est parfait pour une sortie familiale, truffé de bons sentiments sans tomber dans la guimauve américaine, et vous fera oublier les affres de la rentrée.

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