Le Journal de Quebec - Weekend
UNE HISTOIRE COMME ON LES AIME
Film de Christian Duguay Avec Guillaume Canet, Marina Hands.
Jappeloup a tous les bons côtés d’un film américain, sans en avoir les mauvais. C’est l’une de ces odyssées à grand déploiement dont Hollywood a généralement le secret.
Pierre Durand (Guillaume Canet) est élevé avec les chevaux. Entraîné et soutenu par son père (Daniel Auteuil), il semble s’orienter vers une carrière de cavalier. Mais il choisit le droit, tout en continuant à monter à cheval.
Un éleveur (Jacques Higelin) lui propose Jappeloup, un cheval plutôt petit et rétif. Il décide néanmoins de l’acheter, de le monter et de le faire participer à des compétitions.
Durand et Jappeloup ne tardent pas à s’imposer, jusqu’aux Jeux olympiques de Los Angeles en 1984, qui sont toutefois une catastrophe, l’animal refusant de sauter un obstacle et projetant son cavalier au sol.
Pierre Durand décide de s’occuper de l’entraînement du cheval, développe avec lui une relation particulière et le duo remportera finalement la médaille d’or aux Jeux olympiques de Séoul, quatre ans plus tard.
Jappeloup est un film biographique comme je les aime, un film que n’auraient pas renié bon nombre de réalisateurs américains. On y trouve tout ce qui fait d’un long-métrage un succès po- pulaire: de très bons acteurs, de superbes prises de vues, une histoire prenante.
Évidemment, le talent de Guillaume Canet n’est plus à démontrer et il incarne le champion olympique de manière convaincante, même si je le soupçonne d’en avoir fait un homme plus aimable que dans la réalité! L’acteur, cavalier accompli, forme avec Marina Hands, sa femme à l’écran et une amie dans la vie, un tandem crédible.
MAÎTRISE DE LA CAMÉRA
La mise en scène du québécois Christian Duguay est certes, classique, mais diantrement efficace, l’homme prouvant sa maîtrise de la caméra et sa connaissance des chevaux lorsqu’il filme ces animaux.
Fait impressionnant, il parvient à nous faire vibrer et à retenir notre souffle lors de compétitions dont on connaît pourtant l’issue, et rien que pour cela, il mérite le pouce levé en signe d’appréciation. Je ne peux que vous conseiller Jappe
loup au grand écran en raison des scènes de compétition et des superbes plans de la campagne française. Le long-métrage est parfait pour une sortie familiale, truffé de bons sentiments sans tomber dans la guimauve américaine, et vous fera oublier les affres de la rentrée.