Le Journal de Quebec - Weekend

« Créé sur mesure pour la salle » — L’organiste Richard Paré

- PIERRE O. NADEAU Le Journal de Québec

«Les gens seront littéralem­ent transporté­s…et la musique classique sera mieux servie», promet Richard Paré, organiste et membre fondateur des Violons du Roy, qui fera valoir toute la magie du «roi des instrument­s» lors du gala inaugural de la semaine prochaine.

Richard Paré est déjà très familier avec les orgues à tuyaux, en sa qualité d’organiste titulaire de l’église des Saints-Martyrs-Canadiens, où l’on peut l’entendre lors des messes du samedi, à 16 h et du dimanche, à 9 h.

«Les grandes orgues peuvent se ressembler, mais elles ont toutes leurs particular­ités distinctiv­es. Chaque instrument doit être abordé différemme­nt selon l’acoustique des lieux.»

Ainsi, explique le spécialist­e, dans une église, il faut s’adapter à l’écho. «Quand on lâche un accord, on l’entend encore», ajoute en souriant celui qui accompagne­ra les artistes lors du gala inaugural, en plus de jouer la Toccate et fugue en ré mineur, de Bach, l’oeuvre pour orgue la plus connue à travers le monde.

CONDITIONS OPTIMALES

Bien sûr, l’orgue Casavant se retrouve «dans des conditions optimales» dans la salle Raoul-Jobin du Palais Montcalm. «Avec ses trois claviers et ses 37 jeux, l’instrument est vraiment créé sur mesure pour la salle.» Richard Paré explique que ce n’est pas le modèle le plus gros à Québec, rappelant que l’orgue à tuyaux de l’église Saint-Roch compte 85 jeux répartis sur quatre claviers, et que celui de l’Oratoire Saint-Joseph supplante les autres avec ses cinq claviers.

«Mais dans la salle du Palais Montcalm, ce sont les qualités acoustique­s qui feront toute la différence. Les gens seront transporté­s», assure l’organiste.

À noter que ce dernier dirigera les Violons du Roy, lors du premier concert mettant en valeur l’instrument d’exception, les 4 et 5 octobre, au Palais Montcalm.

L’UNIVERS DE BACH

Richard Paré souligne que «l’instrument tant attendu» permettra à son ensemble et à d’autres ensembles − comme l’OSQ − de mieux explorer l’univers de Bach «qu’un petit instrument de chambre». «En ce sens, ajoute-t-il, la musique classique sera mieux servie.» En décembre, le Palais Montcalm présentera une série de trois concerts intitulée Les dimanches de l’orgue (les 1er, 8 et 15) avec la participat­ion des organistes Isabelle Demers, Marie-Hélène Greffard et de l’Ensemble Caprice avec l’organiste invité, Jean-Willy Kunz.

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PHOTO COURTOISIE, LUC DELISLE

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