Le Journal de Quebec - Weekend
TÔT OU TARD
Virage musical, qui fleure bon la pop des années soixante, à la Dutronc, avec le même genre de désinvolture et d’humour sympathique, le même phrasé en prime ( La boxe à l’anglosaxonne). Onze chansons, concises, arrangées, exécutées avec brio, mixées comme du vieux mono, gracieuseté d’un groupe issu de la scène lyonnaise, The Ginger Accident. Il est question de fantasmes, de désir, de ses théories sur l’amour, du blason familial (?!). Les textes sont drôles et ne souffrent pas de banalités. Et le soutien musical va dans la même direction avec un florilège sonore (accents de farfisa, twang, boum boum tchica boum). Fersen excelle dans la dérision, tout en visant ceux et celles qui savent goûter ses p’tites historiettes ou ses portraits. Fersen peut se targuer d’avoir ressuscité le genre fantaisiste, à des lieues de la grosse farce.