Le Journal de Quebec - Weekend
THE ELECTRIC LADY
Atlantic
Un pas de plus dans cette veine de science-fiction opératique, sur une trame du plus classique rhythm’n’blues, électroniquement tamisé, enveloppé de traitements néo-disco avec des cordes luxuriantes en contrepoint d’effets dissonants de synthé, de beats décalés, soutenue par une basse, au son lourd, lancinant, grognon. Sa voix s’avère lumineuse, volontiers enjouée, soutenue par des cuivres rutilants au son diaphane. Prince, Erykah Badu, Solange, Miguel, Esperanza Spalding apparaissent dans des caméos, pour conférer un peu plus de lustre et de prestige. Mais son talent l’emporte. Ceci dit, il reste que l’excentricité dont elle fait preuve fait de l’ombre, voire un doute sur sa capacité à transcender, à aller vers Nina Simone, plutôt que Madonna. Là le bat blesse. Mais c’est aussi une autre époque.