Le Journal de Quebec - Weekend

CHRIS HEMSWORTH EN ROI DE LA FORMULE 1

Vous pouvez affirmer qu’un acteur et un réalisateu­r sont en bons termes lorsqu’ils entament ensemble un nouveau tournage, deux jours seulement après votre entrevue.

- Jim Slotek Agence QMI

À l’heure à laquelle vous lisez ces quelques lignes, Chris Hemsworth – qui incarne le pilote de Formule 1 James Hunt dans Rush de Ron Howard – est déjà à l’ouvrage aux côtés du réalisateu­r dans In

The Heart Of The Sea, le récit du naufrage d’un baleinier attaqué par un cachalot en 1820, une épreuve d'endurance humaine qui a inspiré Herman Melville pour écrire Moby Dick. Hemsworth a perdu 30 livres pour interpréte­r Hunt, et monter dans une Formule 1. Au dernier Festival internatio­nal du film de Toronto, il avait repris ses formes, mais anticipait déjà le fait «d’avoir à perdre encore plus de poids» pour les scènes où l'équipage fait naufrage. «Brûler les graisses (comme il a dû le faire pour Thor) est une chose, mais pour Rush, il a fallu brûler les muscles, a expliqué l’acteur. À un moment donné, votre corps commence à se manger lui-même, ce qui est assez ennuyeux. Malheureus­ement, cela conduit à une existence assez morose.»

EXUBÉRANT

Le défi le plus important était d’incarner l’un des plus grands fêtards du monde sportif. Dans Rush, l’exubérance de Hunt se heurte à la droiture de son principal rival, le champion allemand Niki Lauda. «Il y a une infinité de choses à dire sur ces gars-là, a déclaré l’acteur. Ils ont été impliqués dans un sport où quatre à cinq pilotes mouraient chaque année, c’est horrible. Quel est le sous-produit de ce genre de style de vie, où vous êtes confronté à la mort chaque week-end?» «Soit les gars se distraient, comme James avec les femmes, les fêtes, les drogues, etc., soit ils étudient leur peur, comme Niki. C’était un mathématic­ien.» Chris Hemsworth confie que sa plus grande erreur a été d’assister à une rencontre avec des coureurs de F1, deux jours avant le début du tournage. «Ron a dit qu’il s’agissait d’une réunion de lancement avec des personnes qui ont couru contre James ou qui l’ont connu. Ça me semblait amusant, mais c’est la pire chose que j'ai eu à faire, car beaucoup m’ont dit: “Vous savez, vous devez travailler votre accent, vous n’avez pas les mêmes intonation­s que lui” ou “Il marchait comme cela et disait ceci”. Et là, toute ma concentrat­ion s’est évaporée.»

«Mais ils se sont tous contredits, donc, en partie pour ma propre santé mentale, mais encore plus pour la crédibilit­é du personnage, je devais suivre ma propre approche, ne pas tenir compte des autres avis.»

«Quelque chose en lui me fascinait, ce personnage enfantin. Dans certaines entrevues, il fixe l’objectif, sourit, se remue, la plupart des gens prétendent qu'il n'est pas là. C'est comme si vous regardiez des enfants marcher dans une pièce, ils sont propriétai­res de leur environnem­ent. Avant qu'ils ne soient corrompus par l'étiquette sociale, il y a une liberté dans ce qu'ils font, et c’était sa manière de vivre.»

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