Le Journal de Quebec - Weekend

DUELSURLEB­ITUME

- Isabelle Hontebeyri­e Agence QMI

Les deux acteurs principaux, l’Allemand Daniel Brühl et l’Australien Chris Hemsworth, de même que l’Américaine Olivia Wilde, ont plongé tête première dans l’univers particulie­r de la F1. Plein gaz, donc, sur leurs personnage­s et leur travail.

CHRIS HEMSWORTH EN JAMES HUNT

Son entraîneme­nt? «J’ai passé environ quatre semaines à apprendre à conduire [comme un pilote de F1]. Le tournage a été extrêmemen­t rapide, nous tournions les scènes de course quand nous le pouvions et, finalement, nous nous sommes retrouvés derrière un volant bien plus souvent que ce qui était prévu au départ. Il y avait des jours où Ron me demandait d’aller faire deux tours de piste, les caméras étaient installées sur le châssis de la voiture et l’équipe effectuait différente­s prises de vue. Nous conduision­s suffisamme­nt vite pour que ce soit dangereux et, en même temps, pour pouvoir apprécier le sport. Par contre, nous ne sommes jamais allés aussi vite que des coureurs automobile­s.»

Sa connaissan­ce de la F1? «Je ne savais rien de ce sport avant le film. Mon père faisait des courses de moto quand j’étais petit et c’est ce dans quoi j’ai été plongé. Mais la F1, non. La seule chose que je sache, c’est ce que j’ai appris en effectuant mes recherches pour le rôle. Donc je ne sais rien de tout ce qui se déroule avant et après les années 70! Je suis tombé amoureux du sport à cette époque: le glamour, les risques, etc.»

Sa plus grande peur? «Les scènes de nudité ont été beaucoup plus intimidant­es que les scènes de course! [Rires] Le fait d’incarner une icône, quelqu’un sur qui tout le monde a une opinion, m’a fait peur. Finalement, j’ai adopté la même attitude que James Hunt, celle de me ficher de ce que les gens disaient et de faire les choses à ma manière.»

DANIEL BRÜHL EN NIKI

Son entraîneme­nt? «Après le plaisir d’avoir été choisi, j’ai ressenti une grande angoisse à l’idée d’incarner Niki Lauda. […] C’est une légende en Allemagne. […] Il a fallu que j’apprenne à conduire les voitures, que je m’assure que mon accent soit juste – quelque chose de crucial pour moi, à cause des Allemands et des Autrichien­s, mais aussi pour montrer son arrogance —. […] Ron a été très ouvert avec moi et j’ai pu parler de tout avec lui, notamment de la mort. Ces coureurs l’affrontaie­nt tous les week-ends. C’est exactement comme le dit James Hunt à la fin du film, ils étaient des chevaliers modernes, des gladiateur­s. Ils risquaient leurs vies. Niki me l’a dit, il risquait 20 % de sa vie chaque fois. C’est grâce à des gens comme lui que ce sport est devenu moins dangereux.» Le vrai Niki? «Je me sentais un peu nerveux avant de le rencontrer, surtout qu’il n’est absolument pas diplomate. Par contre, il aimait le projet et m’a soutenu [dans ma démarche]. Dans ce cas, ça a été un avantage d’incarner quelqu’un de vivant puisqu’il n’y a pas de meilleure source possible. Oui, c’était important que je lise sa biographie, que je visionne des documentai­res et que je fasse des recherches, mais il m’a raconté des histoires qui ne sont dites nulle part.»

La vitesse? «Depuis le tournage de «Rush», j’aime encore conduire vite, mais j’éprouve beaucoup plus de respect qu’avant pour les coureurs. C’est tellement difficile de contrôler ces voitures! […] Au Mans, j’ai eu l’occasion d’être le copilote d’un pilote profession­nel et nous avons conduit aux vraies vitesses [des courses]. Là, j’ai eu peur. Et j’ai réalisé que je ne ferai jamais un bon coureur automobile.»

OLIVIA WILDE EN SUZY

Sa connaissan­ce de la F1? «Je ne savais rien de la F1 avant [d’incarner Suzy, la femme de James Hunt], je ne connaissai­s rien de Hunt ni de Lauda. Et si vous m’aviez dit que c’était de la fiction, je vous aurais cru! En même temps, cette histoire ressemble à quelque chose d’inventé. James Hunt était incroyable­ment beau, talentueux, charmant alors que Niki Lauda était tout le contraire. Les deux hommes deviennent rivaux et, au même moment, Lauda a un terrible accident dont il se relève incroyable­ment vite. Si cette histoire était de la fiction, elle serait bien trop exagérée, bien trop Hollywood!» Sa vision de James Hunt? «C’est drôle, mais les choses qui ont fait que James Hunt était adulé à l’époque sont les mêmes qui ne sont plus tolérées aujourd’hui. Ses excès représente­nt ce qui était excitant des années 70. La manière de vivre de James était audacieuse. Suzy avait la même approche et était, d’une certaine manière, son égale dans ce domaine.» Sa vision de Suzy? «Suzy n’est pas naïve. Elle sait très bien dans quoi elle s’embarque et accepte le défi! Après tout, après James Hunt, elle a été avec Richard Burton! Elle savait beaucoup de choses sur James [avant de le rencontrer], elle avait lu énormément à son sujet et elle savait très bien qu’il était un séducteur impénitent. C’est le romantisme de cette demande en mariage ultra rapide qui l’a conquise. Dans le film, on a l’impression que cela arrive en 10 secondes. Dans la réalité, ça s’est passé en trois semaines… ce qui est presque pareil! [Rires] »

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