Ma vie avec Liberace Une oeuvre acclamée

Gagnant de trois Primetime Emmy (dont un pour le réalisateur Steven Soderbergh et un autre pour Michael Douglas) et de huit Creative Arts Emmy (dont celui pour les costumes et celui pour le maquillage), Ma vie avec Liberace a mis 13 ans à voir le jour.

C’est le cinéaste Steven Soderbergh qui a eu, pendant le tournage de Tra

fic, en 1999, l’idée de demander à Michael Douglas s’il voulait incarner cet artiste unique dans l’histoire des États-Unis. L’acteur avait donné un accord tacite, mais les deux hommes savaient qu’il serait difficile de trouver un angle particulier, sortant du film biographique traditionnel.

En 2002, Scott Thorson vient sur le plateau de l’émission de Larry King sur CNN parler de ses souvenirs intimes, dévoilés dans Behind the Candelabra: My Life with Liberace. C’est ce livre, écrit par Thorson, qui a révélé la vie secrète de Liberace. Il n’en faut pas plus à Steven Soderbergh, qui demande au scénariste Richard LaGravenese d’adapter l’ouvrage.

HUMAIN ET ABSURDE

En se concentrant sur la relation entre les deux hommes, le portrait de Liberace est à la fois humain et absurde. «Je crois que l’amour qu’éprouvait Scott était vrai, mais je crois aussi que c’était compliqué. Il était un enfant adopté et cherchait une famille, que Lee lui a donnée. Je pense qu’ils s’aimaient sincèrement. Oui, leur histoire s’est mal terminée, mais ils ont connu des moments merveilleux. Je ne crois pas que Scott ait été intéressé [par l’argent], à mon avis il est vraiment tombé amoureux de Liberace, c’est pour cela qu’il a eu aussi mal», a expliqué Matt Damon.

«J’ai abordé le scénario comme une histoire d’amour et je crois que c’est ce qui nous a permis, à Michael et à moi, de rentrer dans [ce que Richard LaGravenese avait écrit]. Nous sommes tous deux mariés depuis un moment, donc nous comprenions ce que traversait le couple [formé par Lee et Scott].»