Le Journal de Quebec - Weekend
La vie d’Adèle, chapitres 1 et 2
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Film de Abdellatif Kechiche. Avec Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux. À l’affiche.
J’aime les films d’Abdellatif Kechiche. J’aime l’humanité ( La graine et le mulet) du réalisateur franco-tunisien, sa douceur pour montrer l’innommable ( Vénus noire).
Avec La vie d’Adèle, chapitres 1 et 2, il nous sert une histoire d’amour immense et passionnelle, portée par le talent brut et indéniable de la jeune Adèle Exarchopoulos.
Très librement adapté de la BD Le bleu est une couleur chaude de Julie Maroh, le long-métrage de 175 minutes débute au lycée (l’équivalent français du CÉGEP), alors qu’Adèle s’interroge sur l’amour. Elle rêve du garçon idéal, de l’âme soeur, qu’elle pense avoir trouvé en la personne de Thomas (Jérémie Laheurte).
Un jour, elle croise dans la rue une fille aux cheveux bleus, Emma (Léa Seydoux), qui hante bientôt ses fantasmes. Un ami gai offre à Adèle l’alibi parfait pour effectuer une tournée des bars de Lille, dans l’un desquels elle retrouve Emma, qui la séduit.
Emma et Adèle sont désormais en couple, mais le dénouement heureux ne sera pas au rendez-vous et la jeune héroïne du film devra apprendre à se trouver, sans le point de repère de l’autre.
La vie d’Adèle, chapitres 1 et 2 a la particularité d’être une histoire d’amour vraie, sans fards ni embellissements cinématographiques.
Le portait d’Adèle est une mosaïque de moments qui ne la définissent pas entièrement, mais dans lesquels nous sommes tous susceptibles de nous y retrouver.
La force de Kechiche est là, dans cette universalité du discours sur l’amour, quelle que soit la personne aimée.