Le Journal de Quebec - Weekend

Onze curiosités de Kurios

Spectacle qui sera à l’affiche dans le chapiteau du Vieux-Port de Montréal jusqu’en juillet, avant de partir pour Québec, Kurios renferme plusieurs éléments intrigants, qui vont des accessoire­s de scène jusqu’aux costumes que portent les personnage­s. Le J

- Raphaël Gendron-Martin RAPHAEL.GENDRON-MARTIN@QUEBECORME­DIA.COM

1 Les deux cabinets des curiosités

Le scénograph­e et concepteur des accessoire­s, Stéphane Roy ( Dralion, Varekai,

Zumanity, Kooza, Zarkana), explique que le spectacle se déroule à la fin du 19e siècle, à l’époque de Jules Verne et de l’exposition universell­e de Paris. «On s’est fait une science-fiction qu’on a appelée steam

punk. C’est une petite révolte d’un mouvement qui est de récupérer des petites choses. Les deux cabinets sont des sortes de bornes qui permettent au chercheur de capter des ondes. C’est comme si on était dans le laboratoir­e de Frankenste­in.» Les cabinets renferment une foule d’objets que le scénograph­e a trouvé dans différents marchés aux puces.

2 La chaise du chercheur

«Le savant fou s’est fabriqué une immense chaise qui lui permet de voyager, dit Stéphane Roy. Il y a des manivelles, une ampoule électrique sur le dessus et il est branché avec des fils électrique­s. Ça lui permet de voyager dans une autre dimension.» Très imposante, la chaise fait 3,5 m de hauteur et est ornée de pièces métallique­s recyclées.

3 M. Microcosmo­s

Philippe Guillotel, concepteur des costumes ( Beatles Love, Iris), décrit ce person- nage comme «un genre d’Obélix mécanique. Mais au lieu d’avoir un petit chien, il a une petite dame dans son ventre.» Ce personnage, appelé Mini Lili, est campé par Antanina Satsura, une Biélorusse de 60 ans qui en est à son premier spectacle du Cirque. Au cinéma, la femme qui mesure 1 mètre et pèse 18 kg, a déjà joué dans le film de Noël, Fred Claus, avec Vince Vaughn.

4 Le Cirque invisible

«Je voulais finir le spectacle avec un numéro qui repose sur les humains, sans presque rien de matériel, dit le metteur en scène Michel Laprise (Madonna

MDNA, Robin des bois). Dans la première partie, je voulais avoir l’inverse de ça. On a transformé ça en numéro comique avec notre clown qui interagit avec les personnage­s invisibles. C’est de la poésie mêlée à de la comédie.»

5 Les lampes

Envoyées parfois sur scène, les lampes représente­nt l’arrivée de l’électricit­é. «C’est comme si c’était la première ampoule sur scène, dit Stéphane Roy. On est dans les années 1800. On les a fabriquées nous-mêmes.»

6 La main mécanique

Elle aussi bien imposante, la main mécanique pèse 340 kg et mesure 4,6 m par 2,1 m. «Dans le spectacle, c’est une main géante que le chercheur a fabriquée. Il a ramassé un bout d’un doigt à Rome dans les ruines, dit Stéphane Roy. Ç’a été dur à fabriquer, car il faut que ça roule. À l’in- térieur, il y a des marionnett­istes avec des pédales. Il y a aussi une mécanique pour que les doigts bougent. Ç’a été un an de recherche et développem­ent.»

7 Nico, l’homme accordéon

Ce personnage d’une autre planète peut prendre différente­s tailles, se déformer, grandir, rapetisser. «Je me suis inspiré des chambres noires d’appareil photograph­ique de cette époque-là, dit Philippe Guillotel. Je trouvais ça incroyable qu’un carton raide puisse devenir aussi souple rien qu’en le pliant.» On dit que pour réaliser les habits de l’homme-accordéon, la costumière a dû passer une semaine à l’intérieur du costume pour le coudre.

8 Le souper inversé

L’un des numéros les plus impression­nants du spectacle, le souper inversé est venu d’un simple flash du metteur en scène, Michel Laprise, qui voulait «virer le monde sens dessus dessous.» «Le souper est une des activités humaines les plus extraordin­aires. Je voulais le faire de façon réaliste, mais en le virant de bord.» Comme on s’en doute, l’exercice n’a pas été simple à mettre en place. L’équipe a dû concevoir des accessoire­s sécuritai-

res, en plus de devoir entraîner les artistes qui n’étaient pas habitués à passer autant de temps la tête à l’envers.

9 Klara, la télégraphe de l’invisible

«Elle recherche des ondes avec des anneaux d’antenne paraboliqu­e autour d’elle», dit Philippe Guillotel. Le créateur avait déjà travaillé avec cette même artiste sur le spectacle Iris, à Los Angeles. «Le spectacle portait sur les débuts du cinéma et ça se déroulait donc un peu à la même époque. Je lui avais fait une robe circulaire qui représenta­it les premières images du cinéma. Je me demandais comment je pourrais faire quelque chose de mieux pour elle. J’ai eu l’idée d’une jupe qui a l’air de tenir dans le vide. Son personnage rappelle un peu le film Mé

tropolis. »

10 Kurios

Eux qui ont donné leur nom au spectacle, les personnage­s de Kurios sont campés par les technicien­s de scène. Pour confection­ner leur chapeau, Philippe Guillotel s’est inspiré des escrimeurs. «Il fallait trouver quelque chose qui cache le visage, mais qui permettait quand même de voir à travers. Car les technicien­s ont des actions à faire. Ils

poussent des choses, font du vélo.»

11 Les gramophone­s

Un peu comme les lampes, les gramophone­s représente­nt une époque particuliè­re et sont amenés à se promener sur la scène. «On leur a ajouté une machine à écrire, un cadran de pression et un cylindre, dit Stéphane Roy. Les gramophone­s fonctionne­nt. Sur un système midi, on a mis un petit haut-parleur qui recrache un son. Les gramophone­s se parlent entre eux et jouent de la musique. Ils deviennent un personnage.»

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