Le Journal de Quebec - Weekend

«TOUS LES MEMBRES FONT DES SACRIFICES»

- Vanessa Guimond Le Journal de Montréal Tokyo Police Club se produira le 27 novembre au Corona, à Montréal. Le groupe s’arrêtera également au Cercle, à Québec, le 29 novembre.

Cela fait presque 10 ans que Tokyo Police Club roule sa bosse. Ses membres, qui ne tiennent pas leur longévité pour acquise, en sont les premiers étonnés. Dans une industrie où les artistes peinent à vendre des disques, force est d’admettre que les défis sont nombreux. Entretien avec le claviérist­e Graham Wright.

Les membres du quatuor indie-rock sont peut-être originaire­s de l’Ontario, mais c’est au Québec qu’ils ont vu l’aventure Tokyo Police Club prendre son envol, en 2005.

«Nous n’avions pas de contrat de disque avant notre passage à la vitrine Pop Montréal, a raconté Graham Wright, joint entre deux concerts offerts dans l’ouest du pays. Je dirais que cet événement nous a ouvert plusieurs portes. Il nous a donné la permission d’exister, en quelque sorte.»

Après avoir signé une entente avec la maison de disques Paper Bag Records, peu de temps après la tenue de Pop Montréal, le groupe a fait paraître, en 2006, son premier EP intitulé A Lesson In Crime. On y retrouve, entre autres, la chanson Nature of The Experiment. Depuis, il a présenté du nouveau matériel tous les deux ans, à l’exception de son plus récent album Forcefield, lancé quatre ans après son prédécesse­ur. C’est sur ce disque que l’on peut entendre la pièce Hot Tonight.

«Nous avons mis du temps à le lancer, mais nous sommes vraiment très fiers de ce disque, a affirmé le musicien. C’est la première fois, même en ayant du recul, que je réécoute nos chansons et que je peux affirmer qu’elles me plaisent telles qu’elles sont. Je suis satisfait de ce que nous avons fait.»

SUR LA ROUTE

De nos jours, les artistes doivent redoubler d’efforts afin de trouver des façons de rester en contact avec leurs admirateur­s, qui eux, sont sollicités de toute part. C’est pour cette raison que Tokyo Police Club n’hésite pas à partir en tournée avant et après la sortie de ses albums.

«Honnêtemen­t, c’est notre seule façon d’exister. C’est de cette manière que nous arrivons à gagner de l’argent, que nous arrivons à vendre des albums.»

Récemment, Graham Wright et ses complices David Monks (chant, basse), Josh Hook (guitare) et Greg Alsop (batterie) ont décidé de rentabilis­er leurs temps libres, en tournée, en réalisant des capsules humoristiq­ues qu’ils diffusent sur leur chaîne YouTube. Le premier épisode, dans lequel on voit les membres du groupe répondre à des questions absurdes de leurs «fans», a été mis en ligne au cours des derniers jours.

«Ça nous permet de rester créatifs durant les temps morts, en tournée, et d’être présents sur le Web. En plus, c’est amusant à faire.»

DURER

Les musiciens célébreron­t les 10 ans de Tokyo Police Club l’an prochain. Lorsqu’on aborde le sujet avec lui, Graham Wright affirme ne pas avoir vu les années passer.

«C’est fou, vraiment, s’est-il exclamé. Nous n’avons plus l’impression d’être de jeunes musiciens. Quand nous avons commencé, les gens utilisaien­t souvent ce mot, “jeune”, pour qualifier notre groupe et notre musique. Aujourd’hui, plus personne n’est impression­né par notre jeunesse, même si nous ne sommes pas un “vieux” groupe. C’est étrange de voir comment les choses ont évolué.»

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada