Le Journal de Quebec - Weekend

LES TROIS COMPERES REPRENNENT DU SERVICE

- Mark Daniell Agence QMI

LOS ANGELES | Il faut quand même avouer qu’Hollywood a atteint son quota de mauvaises suites aux alentours des années 1990. Quand Jason Bateman, Jason Sudeikis et Charlie Day se sont fait demander de reprendre leurs rôles dans la suite de

Méchants patrons, ils y ont donc pensé à deux fois.

«Nous étions inquiets. Il y a tellement de mauvaises suites que nous ne voulions pas du tout être associés à ce phénomène. Maintenant, le public tient pour acquis qu’une suite va toujours être mauvaise, et c’est un préjugé tenace», a indiqué Charlie Day, accompagné de ses deux complices, lors d’une entrevue.

«En fait, un quart des suites sont bonnes, a souligné Jason Bateman. Soyons francs, nous n’avons pas joué dans une douzaine de superprodu­ctions. Et nous n’avons pas assez de succès pour pouvoir dire que nous le faisons uniquement pour l’argent. Nous sommes fiers de ce que nous avons fait dans le premier Méchants

patrons, et nous voulions que le deuxième soit aussi bon… il était hors de question que nous devenions paresseux.»

Jason Sudekis a insisté: «C’était effectivem­ent important pour nous. Mais, lors du tournage du premier film, nous avons eu la possibilit­é de travailler dans un environnem­ent plus calme, sans avoir de pression quant aux résultats au box-office.»

CHIMIE INDÉNIABLE

Dans Méchants patrons 2, on retrouve Nick (Jason Bateman), Dale (Charlie Day) et Kurt (Jason Sudeikis). Le trio s’apprête à se lancer en affaires, histoire de devenir riche en lançant leur invention, le «shower buddy» (littéralem­ent, le «copain de douche»). Or, comme les copains n’ont pas d’argent pour fabriquer leur produit, ils s’adressent à Bert Hanson (Christoph Waltz), un homme d’affaires sans scrupule qui accepte de les aider pour ensuite leur voler leur invention. Pour se venger, le trio décide de kidnapper le fils (Chris Pine) de Bert Hanson afin d’exiger une rançon dont le montant leur permettra de garder leur compagnie. Afin de les aider à enlever le jeune homme, nos trois compères s’adressent à Dean Jones (Jaimie Foxx), alias «Motherfuck­er» dans la version originale ainsi qu’à Dave Harken (Kevin Spacey), l’ancien – et toujours méchant – patron de Nick. Julia Harris, la dentiste nymphomane incarnée par Jennifer Aniston, est également de la partie. Et le fait d’entraîner des acteurs plutôt sérieux tels que Chris Pine et Christoph Waltz a fait lever quelques sourcils. «Nous savions que nous avions, tous les trois, une chimie indéniable à l’écran et que nous pouvions compter dessus. Nous espérions donc obtenir des comédiens qui seraient amusants. J’ai toujours trouvé que Chris Pine était très drôle en capitaine Kirk dans Star Trek. Il est capable de livrer des scènes d’action, mais possède également un sens de l’à-propos comique parfait. Je ne me suis pas du tout inquiété», a dit Charlie Day.

PLAISANTER­IES

Contrairem­ent aux suites de films d’action qui réduisent le niveau de violence au fur et à mesure (comme dans

Les sacrifiés 3 par exemple), Méchants patrons 2 n’a pas allégé la nature des plaisanter­ies. En fait, c’est une idée à laquelle les trois acteurs principaux étaient faroucheme­nt opposés.

«Dans cet univers, quand on a un personnage qui s’appelle Motherfuck­er et qu’une autre est une obsédée sexuelle, nous savons pertinemme­nt que le film s’adresse aux 16 ans et plus», a souligné Jason Sudeikis.

«Une fois qu’on a établi qu’il s’agit d’une comédie adulte, c’est comme un film porno… on ne va pas faire un porno tout habillé», a ajouté Charlie Day avec un grand sourire.

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