Le Journal de Quebec - Weekend

LA SEMAINE PROCHAINE : Chacaltaya, station de vertige et de ski

- Gilles Proulx Collaborat­ion spéciale

Nulle part sur terre, à ce que je sache, y a-t-il autant d’armes, fusils, carabines, mitraillet­tes, qu’au Yémen. Amoureux de western, tenez-vous le pour dit: même s’il n’y a pas de cactus ou de criquets qui chantent par ici, on se croirait dans un film de Sergio Leone, avec ce décor de sable et de roc! Bien sûr, les odeurs trahissent la culture locale, qui a du goût pour les épices savoureuse­s. Quiconque a visité le Yémen en revient enivré par les parfums de menthe, d’encens, de thé, etc. Dommage que ce pays soit touristiqu­ement verrouillé. On comprend pourquoi quand on voit des AK-47 dans des mains d’enfants. Quand je prenais des photos des gens, ceuxci pointaient un fusil vers moi; ils ne faisaient pas cela méchamment, ils souriaient, ils voulaient seulement me prendre en joue pour faire une bonne photo spectacula­ire. J’ai vu tellement de mitraillet­tes là-bas qu’elles me semblaient banales à la fin de mon séjour; j’étais tout étonné que les gens ne soient pas armés quand j’ai remis les pieds dans un pays moins violent. Le drame du Yémen, c’est d’avoir gardé une mentalité archaïque, à l’extrême, tout en se munissant d’armes modernes. Certaines agences spécialisé­es audacieuse­s offrent des séjours (forcément aventureux) dans les terres de la mythique reine de Saba, qui fut l’amoureuse du roi Salomon. Certains monuments dont la reine avait commandé la constructi­on tiennent toujours debout.

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