Le Journal de Quebec - Weekend

Un parcours encensé par Nirvana et Radiohead

- Cédric Bélanger Le Journal de Québec

Radiohead a eu OK Computer et Nirvana, Nevermind. Pour The Pixies, groupe culte de la scène alternativ­e au tournant des années 90, l’album de la consécrati­on a été Doolittle, même si, paradoxale­ment, ce n’est pas le préféré des membres du groupe.

« Surfer Rosa. Il a une significat­ion plus grande pour moi», a répondu le batteur David Lovering quand Le Journal lui a demandé de nommer son album des Pixies favori.

« Bossanova. Plus mélodique», soumet de son côté le guitariste Joey Santiago.

Quoi qu’en pensent les musiciens de The Pixies, Doolittle restera la pierre angulaire de leur oeuvre, l’album dont on célèbre les anniversai­res. À 20 ans, le groupe l’a joué intégralem­ent durant une tournée, et pour ses 25 ans, cette année, il a produit une édition spéciale avec des démos et des enregistre­ments live.

Après un quart de siècle, les extraits Debaser et Monkey Gone to Heaven n’ont pas pris une ride et plaisent encore autant. Le passage du temps a même convaincu les sceptiques de l’époque.

«Quand l’album est sorti en 1989, le Rolling Stone lui avait donné trois étoiles. Il y a cinq ans, ils ont refait une critique et lui ont donné cinq étoiles. C’est intéressan­t de constater que ça leur a pris tout ce temps pour le trouver acceptable», lance en riant David Lovering.

RETOUR D’ASCENSEUR

Au cours d’une période de quatre ans qui a filé à la vitesse de l’éclair, la formation de Boston a fait paraître quatre albums, entre 1987 et 1991. Icône de la scène alternativ­e, The Pixies a été une influence majeure pour des groupes du calibre de Nirvana, Radiohead ou Weezer.

«J’ai tout simplement essayé de leur piquer des idées», a même un jour déclaré Kurt Cobain.

Interrogé sur la fierté que doit en reti- rer The Pixies, David Lovering a préféré retourner l’ascenseur.

«Si Nirvana, Radiohead, Weezer ou peu importe qui n’avaient pas parlé de nous, nous ne nous serions pas réunis en 2004, notre popularité n’aurait pas augmenté. Beaucoup de gens nous ont découverts grâce à ces groupes. C’est la raison pour laquelle nous continuons de tourner aujourd’hui», croit le batteur.

Et d’enregistre­r. En avril, le quatuor a mis sur le marché Indie Cindy, premier album de matériel original depuis Trompe le monde, qui avait constitué le chant du cygne du groupe en 1991. Satisfait de la réaction des fans devant ses nouvelles compositio­ns, The Pixies n’exclut pas de renouer avec le studio en 2015.

«Les chances sont à 97 %», lance même Joey Santiago.

KIM EST LA BIENVENUE MAIS...

Si ça devait se produire, tout indique que ce sera de nouveau sans la bassiste Kim Deal, qui a quitté la formation en juin 2013. Même si le chanteur et guitariste Charles Thompson a publiqueme­nt émis le souhait que Deal rentre au bercail il y a quelques mois, rien n’a bougé sur ce front.

«On aimerait qu’elle revienne, mais il faudrait lui demander si ça l’intéresse», dit Santiago.

«La porte est toujours ouverte, mais, si elle veut revenir, on aurait un problème parce que Paz Lenchantin, notre nouvelle bassiste, est fantastiqu­e», ajoute Lovering.

La porte serait-elle en train de se fermer définitive­ment? Doolittle 25, une édition de luxe de trois CD de l’album paru en 1989, sera en vente à compter du 2 décembre.

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada