Le Journal de Quebec - Weekend

DÉPENDANT DE LA scène

Éric Lapointe souffre de deux dépendance­s: à la scène et à l’alcool. La pire des deux? «La scène. Je vis pour ça, j’en ai besoin. C’est physique. Tu tombes en manque assez rapidement quand tu ne l’as pas.»

- Cédric Bélanger CEDRIC.BELANGER@QUEBECORME­DIA.COM

Cette dépendance, Éric Lapointe la combat en montant le plus souvent possible sur les planches. Sa participat­ion pour la deuxième année à La Voix se terminera le 12 avril. Qu’est-ce qu’il fera le 13? Un concert, voyons donc. Et puis des salles au printemps, des festivals en été et d’autres salles l’automne prochain. Il sait même où il chantera lors de la fête nationale de 2016.

Auparavant, en décembre, on le verra en supplément­aire le 10 au Grand Théâtre de Québec (qui sera sûrement rempli), puis à Chicoutimi (27) et à Brossard (31), où il présentera son party des fêtes annuel. Contre l’avis de son gérant, qui lui suggérait de sauter une année.

«C’est moi qui ai insisté. C’est comme si c’était rendu une tradition. Dans le temps des Fêtes, j’ai envie de jouer, surtout pour passer la Nouvelle Année. De la même façon que je veux être sur scène à mon anniversai­re à chaque année», confie le rockeur québécois, lors d’un entretien téléphoniq­ue avec Le Journal.

CRÉER À JEUN

Cela dit, Éric Lapointe ne cache pas que l’alcool demeurera pour lui un combat quotidien, surtout en période de création.

Récemment, le réputé cinéaste danois Lars von Trier déclarait qu’il avait peut-être tourné son dernier film. Ne buvant plus depuis quelques mois, il se croit incapable d’écrire une histoire sans recourir à l’alcool et aux médicament­s. Un combat que connaît bien Lapointe.

«J’ai eu des périodes de léthargie et à me casser le nez dans les pages blanches en essayant de créer sobre. Pour être franc, ça a souvent occasionné des rechutes le temps de faire un album. J’ai passé ma vie à créer dans un état second qui, peut-être, me met en contact avec un monde parallèle. Avec les années de sobriété, je pense que je vais être capable d’entrer en contact avec ce monde parallèle là. Pour l’instant, je trouve ça encore difficile», partage-t-il.

LA VOIX L’AIDE

Heureuseme­nt, Éric Lapointe peut compter sur La Voix pour rester sobre.

«C’est très motivant pour moi. Avec les journées de travail qu’on a à faire, c’est impossible de passer à travers si je suis intoxiqué. Donc, je me lève tôt et je m’entraîne tous les matins parce que ce sont des journées de 12 à 14 heures. Durant les cinq mois qu’on enregistre La Voix, je ne pense pas à ma consommati­on pantoute.» Amorcés depuis quelques semaines, les enregistre­ments de La Voix vont très bien, précise d’ailleurs Éric Lapointe. Il n’a encore rien brisé, assure-t-il. «Ça me sort encore de ma zone de confort, mais cette année, je suis un peu moins perdu. L’an passé, j’ai commencé les enregistre­ments et c’est à peine si je connaissai­s les règlements parce que je n’avais pas suivi la première saison. Là, je suis plus à l’aise et il y a une belle dynamique avec les coachs Marc et Isabelle. Et j’ai appris à connaître Pierre Lapointe. Encore une fois, c’est la preuve que le Québec est une source inépuisabl­e de talents.» Éric Lapointe présentera son spectacle Jour de nuit le 10 décembre, à la salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre de Québec. Il sera à La Saguenéenn­e, à Saguenay, le 27 décembre et à l’Étoile Banque Nationale de Brossard le 31 décembre.

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