Le Journal de Quebec - Weekend
Les beaux Noëls Comment recréer la magie de Noël
Recréer un décor du temps des Fêtes un 10 novembre pose plusieurs défis. Surtout quand la première neige tarde à tomber. Mais les artisans des Beaux malaises ont réussi leur pari le mois dernier. Voici le compte-rendu de notre visite du plateau de tournage des Beaux Noëls.
À notre arrivée sur place, quelques techniciens s’affairent à arracher les feuilles mortes des arbres devant la maison des Beaux malaises, cette somptueuse demeure de Saint-Bruno-de-Montarville qui fait rêver bien des téléspectateurs depuis janvier. Alors que dehors, la nature nous rappelle qu’il reste encore six semaines avant Noël, dans la résidence, l’illusion est parfaite grâce entre autres au gigantesque sapin de trois mètres qui surplombe le salon. Sublimement décoré, il semble mettre tout le monde dans une ambiance festive. Partout, on entend des gens siffler des airs connus de décembre entre deux changements de plan. Du Petit renne au nez rouge à Petit papa Noël, en passant par Sainte Nuit et Vive le vent, toutes les chansons y passent.
Judicieusement placés sous le mastodonte vert, les nombreux cadeaux emballés avec goût feraient saliver n’importe quel enfant du primaire… sauf Émilie Bierre et Charles William Ross, les deux comédiens qui incarnent les petits de Martin et Julie dans la série. Tout à leur affaire, les jeunes acteurs ne portent même pas attention aux présents qui jonchent le plancher.
CHEZ MARTIN MATTE
La maison des Beaux malaises a beau être louée, plus on observe les lieux, plus on croit être chez Martin Matte. Les vrais trophées Olivier, Gémeaux, Félix et Artis récoltés par l’humoriste au fil des années traînent sur une étagère dans le passage. Le quadruple billet platine du spectacle Condamné à l’excellence est accroché au mur. Des photos de familles trafiquées traînent dans chaque pièce… Les personnes responsables des décors ont vraiment fait un travail exemplaire.
Derrière son moniteur, le réalisateur Francis Leclerc donne ses directives à Normand D’Amour, déguisé en père Noël de bas étage. Entassé dans une étroite salle de bain avec une demi-douzaine de techniciens, le comédien tente d’accomplir une tâche difficile: enflammer sa fausse barbe blanche en s’allumant un joint.
Parce que dans la tête de Martin Matte, tout bon réveillon doit comprendre un père Noël saoul mort assis dans les toilettes, qui passe proche de brûler le quartier en entier en voulant fumer un pétard… Bienvenue dans Les beaux Noëls.