Le Journal de Quebec - Weekend
VIVRE LE RÊVE AFRICAIN À MONTRÉAL
Artiste déjà remarqué au côté de Radio Radio, Pierre Kwenders nous a livré l’un des meilleurs albums de l’automne avec son premier disque complet en solo, Le Dernier Empereur Bantou. Discussion avec ce musicien congolais installé au Québec depuis une douz
En écoutant l’album de Pierre Kwenders, on se surprend à y entendre une musique africaine très dynamique et urbaine, à des milles des idées préconçues que l’on peut avoir parfois par rapport à la «musique du monde».
«Je voulais qu’il se dégage un esprit festif, mentionne-t-il. Même si je peux parler d’une tristesse sur certaines chansons, je voulais garder un côté positif.»
BESOIN DE RENOUVELLEMENT
Lui qui a participé au festival Nuits d’Afrique, l’été dernier, Pierre Kwenders trouve dommage qu’un tel événement reste cantonné dans un type de programmation un peu dépassé.
«Le festival a besoin de se renouveler. Les jeunes trouvent que c’est un festival de “matantes”. La programmation fait souvent appel à la musique du monde qu’on entendait il y a 20 ans. La musique africaine a complètement évolué. Il y a un renouveau qui se fait et ce serait bien de faire connaître l’Afrique à toutes les générations.»
En collaborant avec Jacobus, de Radio Radio, notamment, Pierre Kwenders a ainsi mélangé les genres en rendant une musique plus actuelle et très accrocheuse.
TOUCHÉ PAR L’ACCUEIL
L’enregistrement de son album a été un long processus qui s’est étiré sur plusieurs mois. Le musicien est allé en studio à Washington, en Nouvelle-Écosse et à Montréal.
«Je ne me suis pas réveillé un matin en me disant que je voulais enregistrer dans tous ces endroits, dit-il. La plupart des chansons sont le résultat de jams que j’ai faits avec des amis.»
Depuis sa sortie, il y a deux mois, l’album a reçu d’excellentes critiques, qui ont surpris le principal intéressé. «Quand tu sors deux petits albums, tu te dis qu’après ça, ça passe ou ça casse. J’ai été beaucoup touché par ce bel accueil. Je suis très content, mais je ne prends pas le crédit tout seul. Il y a beaucoup de producteurs et collaborateurs qui ont travaillé au projet.» Parmi
Havre de