Le Journal de Quebec - Weekend

QUAND BRADLEY COOPER DEVIENT MILITAIRE POUR CLINT EASTWOOD

C’était un rêve de jeunesse pour Bradley Cooper que de jouer devant les caméras de Clint Eastwood. De plus, avec Tueur d'élite américain, l’acteur chouchou des cinéphiles féminines prouve qu’il peut se glisser dans la peau de n’importe qui.

- Isabelle Hontebeyri­e Agence QMI

«Le film raconte l’histoire de Chris Kyle, un tireur d’élite qui a rejoint les Navy Seals quand il avait 30 ans. Il a effectué quatre services en Irak en tant que tireur d’élite pour les Seals. Officielle­ment, il détient le record de 160 mises à mort, ce qui est le chiffre le plus élevé pour un tireur de toute l’histoire de l’armée américaine», a dit Bradley Cooper, qui tient le rôle principal, en marge de la présentati­on du film aux journalist­es à la mi-novembre.

«Pendant ses quatre affectatio­ns en Irak, il s’est battu à Sadr City et à Falloujah, des villes très dangereuse­s à l’époque et il y a sauvé la vie de nombreux soldats américains. Le film est une étude psychologi­que du personnage, on y apprend ce que ça a été pour lui que de s’engager dans les Seals et d’aller en Irak. De plus, en même temps, il est tombé amoureux de Taya [NDLR: incarnée par Sienna Miller], avec qui il a eu deux enfants. Nous explorons donc également le fait de mener ses deux vies en même temps, de trouver l’équilibre entre le fait d’être un soldat sur les champs de bataille et le fait d’être un père et un mari, et les conséquenc­es d’une telle existence.»

Si Chris Kyle – abattu par un ancien militaire qu’il tentait d’aider en février 2013 – a rédigé son autobiogra­phie avec Scott McEwen et Jim DeFelice et qu’elle a été publiée l’année de sa mort, le scénariste et producteur exécutif Jason Hall s’est intéressé à l’histoire de ce héros américain avant même qu’il écrive une seule ligne.

«Bradley est arrivé et est parvenu à convaincre Chris qu’il allait prendre le rôle très au sérieux. Il lui a expliqué la manière dont il allait l’incarner, lui a dit qu’il allait miser sur le réalisme et qu’il fallait qu’il lui montre les choses comme elles étaient. D’entendre cet acteur lui dire qu’il suivrait l’entraîneme­nt, qu’il se préparerai­t du mieux possible pour lui rendre justice a vraiment fait plaisir à Chris.»

DES MUSCLES

Bradley Cooper n’a pas eu la chance de rencontrer Chris Kyle avant sa mort, les deux hommes n’ont fait que partager de longues conversati­ons téléphoniq­ues. L’acteur était néanmoins décidé à l’incarner de la manière la plus réaliste possible. Et le réalisme, dans le cas d’un Seal (les cinéphiles ont pu avoir une idée de la sévérité de leur entraîneme­nt dans G.I. Jane de Ridley Scott avec Demi Moore), c’est

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