Le Journal de Quebec - Weekend
CE QU’ILS ONT DIT
Xavier Dolan: «Charles (Binamé) a une façon de diriger les acteurs bien différente de la mienne. Moi, je dirige comme un acteur de façon très physique, en singeant le rôle en même temps. Charles dirige beaucoup avec les mots. C’est très cérébral, mais en même temps précis et clair. Il est très généreux dans ses commentaires et ses encouragements. Il donne énormément de détails sur ce qu’il veut.
Charles Binamé: « La chanson de l’éléphant est un film qui était trompeur en apparence parce qu’il est adapté d’une pièce de théâtre qui se déroule entièrement dans la même pièce. Mais c’était très important pour nous de sortir du huis clos de la pièce pour aller tourner à l’extérieur. On est donc allés tourner quelques jours à Cuba (pour une scène de concert) et quelques jours en Afrique du Sud (pour une scène de chasse à l’éléphant).» «L’histoire se déroule dans les années 1960, alors les décors d’époque ont aussi coûté cher. Il fallait recréer le bureau où se déroule une grande partie du film. Ç’a l’air de rien, mais il y a beaucoup de matériaux et de détails dans cette pièce. Et quand on parle de film d’époque, on parle d’objets coûteux: vieilles voitures, meubles, accessoires de cuisine. Chapeau à (la directrice artistique) Danielle Labrie qui a fait un boulot formidable.»
Richard Goudreau (producteur): «De ma carrière de producteur, Elephant Song a été le scénario le plus facile à vendre aux institutions financières. Les lecteurs de projets nous ont même dit qu’ils n’avaient rien à redire sur le scénario. Mais comme on le tournait en anglais, c’est le casting qui a été plus compliqué. Il fallait des acteurs connus à l’international pour vendre le film. Je répétais au distributeur (eOne) à Toronto que ma vedette pour vendre le film était Xavier Dolan. Ils étaient un peu hésitants, mais c’était avant le succès de Mommy. Disons qu’aujourd’hui, ils sont plutôt contents que Xavier soit dans le film!»