Le Journal de Quebec - Weekend

UNENOUVELL­E STAR FRANÇAISE QUIFAIT LESCHOSES A SA MANIERE

Les chanteurs qui gagnent une téléréalit­é sont habituelle­ment prompts à profiter de leur victoire pour lancer leur carrière. Marina Kaye a fait l'inverse. Après avoir remporté La France a un incroyable talent à l'âge de 13 ans, elle a tout plaqué pour s

- Cédric Bélanger Le Journal de Québec

Son album Fearless est certifié double platine. C'est plus de 250 000 exemplaire­s vendus pour celle qu'on compare musicaleme­nt, à son corps défendant, à Adele, Sia et Lana del Rey.

Mais ce qu'on retient surtout quand on parle pour la première fois à cette toute jeune artiste d'à peine 18 ans, c'est son désir de faire les choses à sa façon. Ça prenait du front pour s'effacer après avoir gagné un concours télé devant des millions de téléspecta­teurs.

«J'ai vraiment voulu qu'on m'oublie et j'ai refusé tout ce qu'on m'a proposé. Jusqu'à ce que mon producteur voie une vidéo de moi sur internet, m'appelle et demande ce que j'avais envie de faire. Les autres voulaient seulement m'imposer des choses, comme des comédies musicales», raconte Marina Kaye, qui était récemment de passage à Québec et Montréal avant d'aller participer pour la première fois au festival South By Southwest.

« ROZON M'A DÉNIGRÉE »

Marina Kaye (née Dalmas) avait une autre bonne raison d'oublier sa victoire à La

France a un incroyable talent: Gilbert Rozon. Membre du jury, le producteur québécois avait dénoncé sur Twitter le choix de Marina, qui n'était pas sa préférée. En réponse, l'adolescent­e avait refusé de se prévaloir d'une partie de son prix, soit une prestation au Festival Juste pour rire à Montréal.

«Il a vraiment dénigré ma victoire et il avait ouvert à toutes les mauvaises critiques des gens. C'était assez virulent et je crois que c'est sa faute. On ne s'est pas reparlé depuis, mais après, ce n'est pas grave. Les conflits, ça arrive. Il voulait juste que quelqu'un d'autre gagne et il n'a pas su se contenir.»

L'ANGLAIS QUI DÉRANGE

L'auteure-compositri­ce et interprète affirme qu'elle a aussi à défendre son choix de chanter en anglais. Apparemmen­t, ce n'est pas passé comme lettre à la poste en France, même si ça ne l'empêche visiblemen­t pas de vendre des albums en grande quantité.

«Ça provoque énormément de débats. Mais la polémique fait en sorte que le projet fait plus de bruit que de rigueur. Par contre, on me demande souvent quand je vais chanter en français. Sauf que l'anglais, c'est la langue que j'aime le plus», lance Kaye, tout heureuse de se retrouver en Amérique devant un nouveau public à séduire.

«Ça fait drôle, j'ai l'impression de tout recommence­r. Mais au Canada, comme vous avez la double culture, je me dis que ça passera mieux que je chante en anglais.»

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