Le Journal de Quebec - Weekend

7ARTISTES, JOURS, 21 CHANSONS

- Sandra Godin Le Journal de Québec Pour connaître les dates de la tournée Sept jours en mai, visitez le site septjourse­nmai.com.

Est-ce risqué d’enfermer sept artistes dans un chalet pendant une semaine pour créer et enregistre­r un album? Oui, et ça donne le florissant opus Sept

jours en mai, conçu à Valcourt, en Estrie, entre le 18 et le 24 mai 2015. Mountain Daisies, Michel Rivard et Mara Tremblay racontent l’expérience «inoubliabl­e» de cette espèce de camp musical de rêve, dont l’album est sur le marché depuis hier.

Gilles Bélanger, Éric Goulet et Luc De Larochelli­ère étaient aussi de la partie lors de ce voyage plutôt inusité. Leur processus de création? Piger un thème et un partenaire. Puis, écrire une chanson en trois heures. Trois jours et demi d’écriture et de compositio­n, puis trois jours et demi d’enregistre­ment plus tard, 21 chansons avaient été créées, dont 14 ont été retenues. Un tour de force?

«Oui, mais si les chansons n’avaient pas été bonnes, on ne les aurait pas sorties», assure Michel Rivard, pour qui le fantasme de faire un ouvrage collectif comme celui-là était «dans l’air depuis quelques années».

La pression de devoir pondre des chansons sous un thème précis n’a pas brimé la liberté de création des artistes, bien au contraire.

«Une chance qu’on avait des contrainte­s, souligne Ariane Ouellet, du duo country Mountain Daisies. L’idée était de créer rapidement et de sortir de cette semaine avec un album en poche. On ne pouvait pas mettre trop de temps sur un mot, un adjectif. Il fallait accepter une erreur, un mot qu’on n’aurait pas mis dans le texte.»

ÉCRIRE DANS L’URGENCE

«La dernière journée, on a écrit des chansons en une heure. Et les trois qu’on a faites comme ça se trouvent sur l’album. Parfois, dans l’urgence, c’est là que ça se passe», a-telle ajouté.

L’expérience a été tout aussi enrichissa­nte sur le plan personnel, avoue son comparse, Carl: «Tout le monde était ouvert, dans l’harmonie totale. Au souper, on s’est raconté toutes sortes d’histoires, d’anecdotes, il y a eu beaucoup de fous rires. C’est inoubliabl­e.»

Et ce n’est pas tout le monde qui se connaissai­t déjà, outre le vétéran Michel Rivard, qui avait déjà eu la chance de côtoyer tous ces artistes. «Je ne connaissai­s pas Gilles Bélanger, avoue Mara Tremblay. Et c’est avec lui que ç’a été le moins long. La première chanson, ç’a pris 20 minutes.»

Après trois heures de recul, les artistes devaient être capables de se mettre debout devant les autres et de chanter.

«Ça demande une grande ouverture d’esprit, il faut faire confiance aux autres et lâcher prise, soutient Michel Rivard. Quand quelqu’un propose une phrase, ce n’est peut-être pas celle qu’on aurait mise, mais on l’essaie. Il faut que ça avance. C’est très excitant.»

L’exercice demandait aussi d’ouvrir son imaginaire à l’autre. «Moi, il y a des bouts de papier que je ne montrerais à personne, ditil en riant. Là, il faut que tu fasses ce que tu fais en privé.»

SUR SCÈNE

Ces chansons folk-country maintenant immortalis­ées sur disque, la troupe part en tournée pour les faire vivre sur scène. Un véritable défi en soi.

«On les a faites en pièces détachées; là, il faut les faire ensemble. On les aime, les chansons, on est contents, on est fiers de ce qu’on a fait en si peu de temps et on a le goût de les faire en spectacle», conclut Michel Rivard.

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