Le Journal de Quebec - Weekend

LA DÉLICIEUSE HISTOIRE D’UNE MAISON DU FAUBOURG SAINT-JEAN

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QUÉBEC | À Québec, tout le monde ou presque connaît l’épicerie fine J.A. Moisan, située sur la rue Saint-Jean. Ce que les gens savent moins, c’est que la bâtisse construite en 1805 abrite également une belle auberge de quatre chambres aux premier et deuxième étages.

Clément Saint-Laurent, technologu­e en génie civil, a longtemps travaillé sur de gros projets et chantiers sur la Côte-Nord, à Sept-Îles. «J’ai senti le besoin de changer de carrière», confesse-t-il, installé dans le solarium de son auberge.

En 1999, désormais à Québec, il entend parler de la vente de l’épicerie J.A. Moisan, la plus vieille épicerie d’Amérique du Nord ouverte par Jean-Alfred Moisan en 1871. «Je connaissai­s l’histoire de l’épicerie, mais je voulais en savoir plus sur l’histoire de la famille.»

Il décide alors de racheter l’épicerie avec sa conjointe Nathalie Deraspe et son frère, François Saint-Laurent. «Je suis tombé sur cette chance-là, s’enthousias­me ce passionné de produits fins et d’histoire. Je pensais que l’épicerie J.A. Moisan était hors de portée, réservée aux chanceux!»

DÉCOR AUTHENTIQU­E

En 2004, l’idée d’ouvrir une auberge dans ce qui était historique­ment les appartemen­ts de Moisan a germé dans l’esprit de Clément et de Nathalie. Ils voulaient entreprend­re de grandes rénovation­s afin de redonner aux deux étages le style anglais de la fin du XIXe siècle. Les rénovation­s ont duré plus de deux ans et demi. Ce n’est qu’en 2006 que l’auberge a ouvert ses portes. Elle célèbre donc son dixième anniversai­re cette année.

«Le mobilier, un mélange d’antiques et de reproducti­ons de style anglais, est là pour relater l’époque. Les Anglais aimaient encombrer l’espace, explique le très souriant épicieraub­ergiste. Au XIXe siècle à Québec, il fallait avoir l’air anglais pour réussir en affaires!»

QUATRE CHAMBRES COQUETTES

Au premier étage se trouvent le salon, la bibliothèq­ue (où il est possible de se servir un thé ou un café), la salle à manger et le solarium.

Les quatre petites chambres, toutes munies d’une salle de bain privée, sont situées au deuxième étage. Également d’inspiratio­n victorienn­e, elles sont joliment décorées avec du papier peint aux murs et des grands lits queen aux édredons impecca- blement disposés.

LE MOMENT DU DÉJEUNER

Avec l’épicerie au rez-de-chaussée, Nathalie Deraspe a l’embarras du choix quand il s’agit de préparer le petit-déjeuner très copieux des convives. «Nous essayons de promouvoir les produits fins locaux et de partout dans le monde à travers la douzaine de petits-déjeuners différents que nous offrons», raconte Clément.

D’une journée à l’autre, le menu diffère, mais il comprend toujours un smoothie et une entrée (par exemple, une poire au four, une assiette de fromages ou un oeuf cocote) pour débuter. Le plat principal peut être une crêpe aux pommes et au caramel d’érable, une cassolette au gras de canard avec un oeuf miroir ou encore une omelette soufflée au fromage de chèvre et échalotes.

Tandis que Nathalie s’affaire aux fourneaux, Clément, au service, dispense de précieux conseils aux visiteurs et leur donne parfois un petit cours d’histoire de la ville de Québec.

Idéalement située sur la rue Saint-Jean, que les locaux appellent encore le Faubourg, l’auberge est un parfait pied-à-terre pour une escapade de quelques jours à la rencontre de la riche histoire du Vieux-Québec.

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Le petit-déjeuner copieux.

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