TÉLÉVISION

La comédienne de l’heure, c’est elle. À 50 ans, Céline Bonnier enchaîne les premiers rôles à la vitesse grand V. En entrevue au Journal, la principale intéressée parle d’une «belle» période professionnelle. Le mot est faible.

La passion d’Augustine,

Unité 9,

L’heure bleue mauvaises herbes, Gaz bar blues). «Ça faisait longtemps que j’avais envie de travailler avec Louis, mentionne Céline Bonnier. J’étais aussi heureuse d’être entourée d’amis, comme François Papineau, Alexis Martin et David Boutin. On a beaucoup ri durant le tournage.»

S.O.S. CULTURE

Céline Bonnier a lancé un message aux différents paliers de gouvernement au Gala du cinéma québécois, dimanche dernier. Sous les projecteurs du Monument-National, après son triomphe, la comédienne a invité nos décideurs à «aimer notre culture».

«J’étais beaucoup trop énervée pour continuer ma phrase, mais j’aurais dû dire que la culture, c’est l’âme d’un peuple. Et pour qu’un peuple se tienne debout et qu’il soit productif, il faut qu’il soit fier de ce qu’il porte. La culture, c’est aussi une façon de dialoguer entre nous. Ça développe l’empathie envers l’autre. Ça contribue donc à instaurer une démocratie saine.»

Cofondatrice de Momentum, une compagnie de théâtre montréalaise, Céline Bonnier dit avoir trouvé l’ère Harper difficile. «Il n’a jamais pris le temps de s’arrêter pour comprendre ce qu’était la culture. C’est dommage parce qu’on a perdu énormément. Notre compagnie de théâtre a perdu tous ses effectifs administratifs. Plusieurs autres compagnies ont fermé leurs portes. C’était comme donner des coups de bâton sur tout le milieu des arts. C’est triste, parce que les gens qui nous gouvernent passent, mais la culture reste. Arrêtons de fesser dedans pour pouvoir gagner des galons ailleurs.»

«ON EST RENDU LÀ»

Cet été, en plus des tournages d’Unité 9, Céline Bonnier donnera la réplique à Benoît Gouin dans L’heure bleue, la nouvelle série d’Anne Boyer et Michel D’Astous ( Yamaska), qui entrera en ondes en janvier à TVA. L’actrice y incarnera une mère de famille qui, après un drame terrible, quitte tout pour aller s’installer à Montréal. Les producteurs du feuilleton promettent une distribution diversifiée, un sujet au centre de plusieurs discussions à propos de la télévision depuis quelques mois.

«On vit maintenant dans un contexte multiculturel, commente Céline Bonnier. C’est intéressant qu’on puisse le représenter à l’écran. On est rendu là.» Séries+ présente Séquelles à compter du mercredi 6 avril à 21 h. Céline Bonnier tient la vedette de Séquelles.

PHOTO COURTOISIE