Le Journal de Quebec - Weekend

GAZ BAR BLUES

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Dans Les mauvaises herbes, offert en DVD et en VSD depuis mardi, Gilles Renaud compose un de ses personnage­s de vieux bourru taquin dont il a le secret. En hommage à ce comédien éminemment attachant, retour sur ses plus belles réussites récentes au grand écran.

(2003)

En 1989, dans un quartier défavorisé de Québec, les tribulatio­ns d’un veuf qui gère un poste d’essence où travaillen­t ses trois fils. – Dans ce deuxième long-métrage, après l’acclamé Post Mortem, Louis Bélanger se remémore avec tendresse son enfance auprès d’un père besogneux et dévoué. Cette histoire anecdotiqu­e au rythme décontract­é profite d’une solide distributi­on, dominée par le sobre et touchant Serge Thériault. Et dans le rôle du meilleur ami joueur de tours, Gilles Renaud est inoubliabl­e. Le comédien refera équipe avec Bélanger pour Le génie du crime, Route 132, et bien sûr, Les mauvaises herbes. nuel ( Bon Cop Bad Cop) livre un message de tolérance et d’ouverture plus que jamais d’actualité. La relation père-fils qui s’élabore entre le Survenant (charismati­que Jean-Nicolas Verreault) et son hôte sonne très juste, tandis que l’évolution de ce dernier s’avère fort touchante, grâce au jeu sensible de Gilles Renaud. Toutefois, à trop vouloir épouser le rythme des saisons si cher aux gens de la terre, cette production, au demeurant très soignée, a tendance à traîner en longueur. çon dégagée un hommage amusé et sincère aux artistes de variétés québécois. Avec en son coeur un conflit père-fils assez bien articulé, le scénario s’avère classique, mais efficace. L’interpréta­tion est savoureuse, avec un Gilles Renaud irrésistib­le de bonhomie grivoise. Le vendeur, naud vient apporter une note d’humour bienvenue à cette prenante élégie pastorale.

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