Le Journal de Quebec - Weekend

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Des jeunes hommes passionnés par le rodéo, prêts à débourser des milliers de dollars chaque année et à risquer leur vie et des blessures sérieuses, on en trouve près de 400 au Québec. La série documentai­re Rodéo Québec propose une incursion fort intéressa

- Sandra Godin

À 24 ans, Phil Harvey pratique ce sport extrême qui a traversé les époques, depuis sept ans. Comme ses comparses, il s’adonne au rodéo pour deux raisons: la passion et l’adrénaline. «Avant, je faisais du motocross. Et l’adrénaline que je ressentais ne se compare même pas à celle que procure le rodéo», illustre-t-il.

Rodéo Québec, produit par KOTV, présente huit épisodes de trente minutes où on suit la saison des monteurs de taureaux et de chevaux sauvages Pat Murray, Kathleen Ménard-Perron, Nicolas Brien, Sylvain Champagne et les Young Guns, cinq gars dans la jeune vingtaine dont fait partie Phil Harvey. Pendant six mois, ils parcourron­t 60000 kilomètres et dépenseron­t jusqu’à 25000$ pour prendre part aux compétitio­ns... qui parfois ne durent que quelques secondes.

Profondéme­nt ancrés dans la culture western, on trouve des rodéos partout en Amérique. Aux États-Unis, des milliers de dollars, voire des millions, sont en jeu. Au Québec, une trentaine de rodéos ont lieu par année, et les cowboys peuvent s’enrichir de quelques milliers de dollars, sans plus.

Le but? Participer au rodéo au Festival western de Saint-Tite, le plus important à l’est de Calgary. «Je suis allé faire un rodéo au Stampede de Calgary, et il y a encore plus d’ambiance à Saint-Tite», confirme Phil Harvey.

DANS LES MOEURS DES QUÉBÉCOIS

Le rodéo est un sport qui a traversé les époques, plus présent en région que dans les centres urbains, «mais encore très présent dans les moeurs des Québécois», souligne la productric­e Marie Brissette.

Elle explique qu’à travers ces personnage­s, on en apprendra davantage sur le milieu, comme sur la maltraitan­ce des animaux. «Il y a beaucoup de préjugés sur la façon dont on traite les animaux. On croit que les chevaux sont sanglés, mais ce n’est pas du tout comme ça. Il n’y a pas du tout de cruauté envers les animaux. Il y a des gens qui s’en occupent, et ils sont bons pour être montés. C’est la même chose pour les taureaux. Ce sont des athlètes eux aussi.»

SCÈNES VIOLENTES

Attendez-vous aussi à beaucoup d’action, et à d’inévitable­s scènes violentes. Tenir en place sur un taureau de 2000 livres est tout un défi.

«Ce sont des gars qui font tout pour ça, même avec tout le danger que ça comporte. Il y a des scènes assez saisissant­es où on voit tout le danger qu’ils courent. Ça nous permet de comprendre jusqu’où ils peuvent aller.»

La passion du rodéo est aussi au rendezvous chez la productric­e, qui a aussi produit la série documentai­re Québec Western, l’an dernier. «Il y a toujours eu des amoureux de chevaux dans la famille. Ça me fascine», a-telle dit. Rodéo Québec est diffusé tous les mardis, à 19 h, à Canal D. Pour l’horaire des rediffusio­ns, visitez le canald.com/emissions/rodeo-québec.

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