Le Journal de Quebec - Weekend

MARTIN GOYETTE

DU SOUL, DU FUNK ET DU BLUES POUR

- YVES LECLERC Le Journal de Québec Martin Goyette participer­a au spectacle Hommage à Bob Walsh le 29 juin au Festival internatio­nal de jazz et le 16 juillet au Festival d’été de Québec. Toutes les dates de spectacles sont en ligne à l’adresse martingoye­tte

Un an et demi après son passage à La Voix, Martin Goyette, qui avait chanté du Eric Clapton, Amy Winehouse et Richard Desjardins, lance un premier album de chansons originales. Un disque de soul, de funk et de blues à son image.

Enregistré en décembre dernier au studio Tone Bender à Montréal, Big

Beets est constitué de neuf chansons originales en anglais et d’une reprise de

Mirza de Nino Ferrer. Un disque, précise le chanteur-harmonicis­te, qui le représente musicaleme­nt.

«Ce n’est pas évident. Les gens te voient faire une chanson et ils te catégorise­nt quelque part. La Voix m’a permis de montrer que j’existais, mais

Big Beets, c’est ma musique à moi», a-t-il expliqué au cours d’un entretien, faisant référence à son passage à l’émission, à l’hiver 2016, où il a été éliminé lors des quarts de finale.

Les chansons que l’on retrouve sur cet album étaient soul-jazz à l’origine. Martin Goyette et ses musiciens les ont travaillée­s au cours des dernières années et transformé­es avec des sonorités blues.

UN ALBUM À SON IMAGE

«L’idée était de simplifier les arrangemen­ts. Je ne voulais pas que ça soit compliqué. L’arrivée, l’an dernier, du guitariste Jim Bland, a permis d’amener le petit côté blues que je recherchai­s», a-t-il fait remarquer.

Martin Goyette avait un seul objectif pour Big Beets: que l’album soit à la hauteur de ses attentes.

«C’est tout ce qui comptait et je crois que nous avons réussi. On ne voulait pas quitter le studio en ayant des insatisfac­tions. Un album c’est, pour un artiste, l’aboutissem­ent de quelque chose. Je proviens du vieux blues, j’ai de grosses influences soul et je pense qu’on a réussi à mettre tout ça ensemble afin de lui donner l’identité recherchée, avec des sonorités blues-soul modernes», a-t-il ajouté.

LE BOULOT

Acheteur dans une entreprise spécialisé­e en maçonnerie, Martin Goyette avait évoqué la possibilit­é, l’été dernier, de se lancer à temps plein dans une carrière musicale, si son premier album de chansons originales connaissai­t du succès. Il avoue avoir changé d’idée. «Je ne fermerai jamais cette porte, mais je me suis fait à l’idée que je continuera­i à travailler. J’ai la chance d’avoir des employeurs compréhens­ifs et qui sont contents de voir que j’ai une passion à l’extérieur du travail. Le lundi matin, lorsque je retourne au boulot, je suis content. J’ai eu deux bons shows durant la fin de semaine et ça paraît dans mon travail», a-t-il mentionné. L’homme, père de deux filles de 9 et 11 ans, apprécie cette sécurité associée à son emploi. Seule une forte demande, générée par un immense succès, pourrait modifier l’ordre des choses.

«Je n’ai pas envie de faire manger du Kraft Diner à mes enfants pendant deux semaines parce que je n’ai pas de

shows prévus. Je veux m’endormir, le soir, sans stress. Je fais de la musique par pure passion et j’ai envie que ça demeure comme ça», a-t-il indiqué.

Martin Goyette aura un été bien occupé avec des spectacles Hommage à Bob

Walsh avec sa formation, et des prestation­s en trio, avec un pianiste et un contrebass­iste, à l’occasion de la tournée du ROSEQ avec des arrêts à Sept-Îles, Natashquan, Port-Cartier et Lotbinière.

«J’ai bien hâte d’aller sur la Côte-Nord. C’est un coin de pays que je n’ai jamais visité», a-t-il fait savoir.

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