Le Journal de Quebec - Weekend
LE GRAND RETOUR DE PENNYWISE
Teint blafard, rictus menaçant, tignasse ambrée et ballon écarlate à la main. Pas de doute possible, Pennywise est de retour. Le clown diabolique issu de l’imagination du maître de l’horreur Stephen King s’apprête à faire le saut au grand écran pour la pr
L’HISTOIRE
Tout comme le roman éponyme, le film Ça, ou It dans sa version originale anglaise, suivra une petite ville américaine terrorisée par une entité maléfique qui terrorise les jeunes en empruntant l’apparence physique de leurs plus grandes peurs. Alors que les enfants disparaissent un à un, une bande de préadolescents ostracisés tentera de mettre fin à ce fléau qu’ils rencontrent sous la forme de Pennywise, un clown sadique et meurtrier. Publié en 1986, l’imposant roman de Stephen King (1138 pages) a d’abord fait l’objet d’une minisérie composée de deux épisodes de 90 minutes chacun en 1990.
UN LONG PARCOURS
La route ayant mené le film Ça jusqu’à l’écran aura été pour le moins tortueuse. D’abord annoncé à l’hiver 2009, le projet a changé de mains à maintes reprises avant d’aboutir entre celles du réalisateur argentin Andy Muschietti ( Mama). Une première version du scénario signée David Kajganich (auteur du très attendu remake de Suspiria) a ensuite été entièrement revue par Chase Palmer, Cary Fukunaga et Gary Dauberman avant le début du tournage.
FIDÈLE AU ROMAN
Selon le réalisateur Andy Muschietti, sa relecture de Ça sera très fidèle à l’oeuvre de Stephen King, probablement encore plus que la minisérie diffusée à l’automne 1990. Il a profité de la tournée promotionnelle américaine pour expliquer que le cinéma lui permettait d’aborder des zones beaucoup plus sombres que la télévision. Il a toutefois été avancé que la scène la plus controversée du roman (soit celle d’une orgie impliquant des mineurs) a été retranchée du récit.
QUELQUES SURPRISES
Malgré son intention de se coller à la réalité du roman de Stephen King, le réalisateur Andy Muschietti promet aux cinéphiles quelques surprises. En plus de transposer le récit dans les années 1980 (plutôt que les années 1950), il a récemment annoncé que les différentes formes physiques empruntées par Pennywise ne seraient pas exactement les mêmes que dans le récit original, histoire de surprendre les fans déjà très familiers avec l’oeuvre initiale.
CHANGEMENT DE CASTING
L’équipe de Ça a travaillé d’arrache-pied afin de trouver le candidat parfait pour donner vie au célèbre personnage de Pennywise, jadis interprété par Tim Curry. Ils croyaient avoir trouvé la perle rare en Will Poulter ( Detroit, The Revenant) en 2015, mais l’acteur américain a finalement quitté le projet un an plus tard pour se consacrer à d’autres tournages. C’est finalement Bill Skarsgård ( Hemlock Grove) qui a hérité du rôle. Plusieurs ont levé un sourcil devant cette annonce, craignant que l’acteur d’origine suédoise à la belle gueule ne puisse rendre Pennywise assez menaçant. Les premières images, puis la bande-annonce ont rapidement confondu les sceptiques.
DES DÉCORS QUÉBÉCOIS
Pennywise et les jeunes héros de Ça évolueront dans des décors conçus par le québécois Claude Paré. Habitué des productions hollywoodiennes, ce dernier a contribué à l’élaboration des univers visuels de films tels que Les Boys, Une Nuit au musée, Percy Jackson : La Mer des monstres et X-Men : Dark Phoenix, présentement en tournage dans la métropole.
LA RÉCURRENCE DU NOMBRE 27
Le nombre 27 est symbolique dans l’univers de Ça. Dans le roman, Stephen King indique que Pennywise refait
surface tous les 27 ans pour terroriser la petite ville américaine (fictive) de Derry, dans le Maine. Et voilà que le longmétrage prend l’affiche… 27 ans après la diffusion de la minisérie américaine. En plus, Bill Skarsgård, alias Pennywise, célébrait il y a quelques semaines son 27e anniversaire de naissance. Coïncidence ?
UNE BANDE-ANNONCE ATTENDUE
Mise en ligne en mars dernier, la première bande-annonce de Ça a généré 197 millions de clics en seulement 24 heures, détrônant ainsi celle du Des
tin des dangereux au sommet du palmarès des bandes-annonces les plus vues durant leur première journée en ligne. À titre d’exemple, le vidéoclip de Taylor Swift pour la chanson Look What You
Make Me Do est devenu le clip musical ayant récolté le plus grand nombre de vues au cours de ses 24 premières heures en ligne la semaine dernière, avec 43,2 millions de clics.
DES CLOWNS MÉCONTENTS
Au printemps dernier, l’arrivée imminente de Ça sur les écrans a soulevé l’ire des clowns professionnels aux quatre coins de la planète, craignant que le film nuise à leur profession. La réponse de King ? « Les clowns sont fâchés contre moi. Désolé, la plupart sont bons. Mais les enfants ont toujours eu peur des clowns. Ne tuez pas le messager pour son message », a-t-il écrit sur son compte Twitter lors de la controverse.
DES ATTENTES ÉLEVÉES
Avouons-le, les attentes sont extrêmement hautes pour la sortie de Ça sur grand écran. Il faut dire que les cinéphiles friands des univers de Stephen King ont été échaudés par les derniers films tirés des récits de l’auteur. Dans la dernière année, ni La Tour sombre ni Cell n’ont obtenu le succès escompté au rayon des critiques et des recettes aux guichets.
L’ANNÉE DE STEPHEN KING
L’année 2017 est particulièrement chargée pour Stephen King et ses fans. En plus de Ça et de La Tour sombre, on a récemment pu voir les téléséries The Mist et Mr Mercedes, toutes deux inspirées des histoires du même titre. L’adaptation cinématographique du livre Gerald’s Game (publié en français sous le titre Jessie) faite par Mike Flanagan ( Oculus, Hush) est quant à elle attendue sur la plateforme Netflix à la fin du mois.
UNE DEUXIÈME PARTIE EN DÉVELOPPEMENT
À l’instar de la minisérie diffusée en 1990, le film Ça est en fait composé de deux parties distinctes. La suite du récit, dans laquelle on retrouvera les personnages du film devenus adultes, devrait entrer en production au cours de l’an prochain. Aucune date n’a encore été confirmée, mais la rumeur veut qu’il arrive sur nos écrans en 2019.
DES CRITIQUES ENTHOUSIASTES
Plus d’une semaine avant sa sortie dans les salles sombres, le film avait déjà séduit plusieurs critiques spécialisés. Quelques représentants des médias américains ayant assisté à des projections préliminaires ont été pour le moins enthousiastes, utilisant à répétition les mots « sanglant », « spectaculaire » et « terrifiant » pour décrire la proposition d’Andy Muschietti. Stephen King luimême a également encensé le travail du réalisateur, annonçant sur son compte Twitter que le film avait « surpassé ses attentes ». Les cinéphiles devront toutefois attendre jusqu’au 8 septembre pour se faire leur propre idée...