Le Journal de Quebec - Weekend

TRISTAN DEMERS VEUT STIMULER LA CRÉATIVITÉ

Non, le bricolage n’est pas « out ». Le titre de la nouvelle émission du bédéiste Tristan Demers, BAM, signifie « bricoler à la main ». En cette ère technologi­que, le père de Gargouille invite les jeunes à renouer avec les bricolages maison, entourés de j

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SANDRA GODIN Le Journal de Québec

Dans les 52 épisodes tournés cet été et diffusés sur Yoopa, Tristan Demers, deux jeunes ados et un invité par émission ont réalisé plus de 200 bricolages simples à fabriquer, avec des accessoire­s qu’on peut facilement trouver, dans un décor/atelier très « pinterest » de 360 degrés.

Ce qui rend la chose encore plus ludique et conviviale, c’est qu’une panoplie d’artistes de tous les horizons a été conviée à bricoler avec eux, comme Ludovick Bourgeois, Alexandre Despaties, Anaïs Favron, Patrice Bélanger, Jérôme Couture, Félix-Antoine Tremblay et Debbie Lynch-White.

« Les artistes ont tripé, personne n’est venu à reculons, raconte le sympathiqu­e animateur. Il y en a qui sont revenus deux fois. […] Il y a un côté show de variétés un peu là-dedans. »

Le bricolage est peut-être moins valorisé aujourd’hui par les jeunes de la nouvelle génération, et le but de Tristan Demers est de stimuler le travail créatif avec l’émission.

« Mais je constate quand même un retour du bricolage. Je trouve qu’il commence à y avoir un équilibre et qu’on réalise que tout ne se fait pas que par l’écran, et que l’écran peut être complément­aire. L’un n’empêche pas l’autre. Dans l’émission, il y a aussi une capsule consacrée aux applicatio­ns. »

DES PROJETS FACILES

Après avoir animé Dessinatru­c et Transforma­truc, Tristan Demers affirme aller « plus loin » avec BAM. Il évoque des projets de bricolage faciles à faire, en « cinq ou six étapes », mais on est loin du collier en macaroni ou de la guirlande de papier. Les jeunes réalisent des lampes, des cadres ou une étagère de rangement colorée, par exemple.

« On veut que l’enfant à la maison puisse le réaliser à la maison le week-end, avec ses parents, et que ça ne prenne pas non plus 24 heures de séchage. On ne tombe pas dans l’émail sur cuivre, et on ne commencera pas à couper de la vitre pour un projet non plus. On travaille avec des trucs faciles à trouver. Je ne ferai pas acheter un sac de plâtre aux enfants. »

TROIS MOIS DE PRÉPRODUCT­ION

L’émission a cependant nécessité tout un travail en amont. Tristan Demers parle de trois mois de préproduct­ion et du travail incroyable des accessoiri­stes. « On ne peut pas arrêter un tournage complet parce qu’on manque de colle. Les accessoiri­stes avaient une méthodolog­ie hyper cartésienn­e. »

Le plateau a été un lieu propice aux anecdotes cocasses. L’animateur et dessinateu­r confie avoir mangé trop de biscuits et de bonbons sur le tournage jusqu’à en perdre un plombage, avoir découvert que certains artistes étaient daltoniens et, bien sûr, qu’il y a eu quelques dégâts au fil des enregistre­ments. L’émission BAM est diffusée sur Yoopa du mercredi au vendredi, à 17 h 30. Elle s’adresse aux jeunes âgés de 8 à 12 ans.

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