Le Journal de Quebec - Weekend
DES FÊTES INÉGALES
Lors du premier long métrage, les
Mères indignes s’en donnaient à coeur joie, bafouant toutes les manières « féminines » de faire les choses. Travail éreintant, patron peu reconnaissant, mari infidèle ou n’aidant pas dans la maison, autres mères « parfaites »… Tout y passait. ISABELLE HONTEBEYRIE Agence QMI
C’est dans le même esprit – et compte tenu des 183,9 millions $ récoltés par le premier film avec un budget de 20 millions $ – qu’arrive Les mères indignes se tapent Noël.
Amy (Mila Kunis), Kiki (Kristen Bell) et Carla (Kathryn Hahn) sont toujours amies. Amy est désormais en couple avec Jessie (Jay Hernandez), Kiki mène une vie épanouie et Carla travaille dans un spa. Or, en cette période des Fêtes, Amy et Kiki se sentent débordées, et Carla leur conseille de se réapproprier Noël.
Cette stratégie s’avère d’autant plus difficile à réaliser que la mère d’Amy (Christine Baranski) débarque, de même que celle de Kiki (Cheryl Hines), bientôt suivie de celle de Carla (Susan Sarandon). Les jeunes femmes ne savent plus où donner de la tête devant les problèmes générés. Kiki se sent étouffée, Carla se méfie de celle qui ne vient la voir que pour lui demander de l’argent et Amy n’a pas l’impression d’être à la hauteur des aspirations de sa mère. POLITIQUEMENT INCORRECTES La recette des Mères indignes étant de forcer la note du politiquement incorrect, comme dans une version féminine de Lendemain de veille, on a droit à pas mal de moments « impressionnants ». Notamment, les trois amies prennent un verre de trop pendant leur séance de magasinage au centre commercial, se laissant ainsi aller avec le père Noël, jurant à tout bout de champ, offrant des plaisanteries à caractère sexuel et reluquant le corps agréablement dénudé de Justin Hartley (mieux connu pour son rôle de Kevin Pearson dans la série This Is Us).
Cette fois-ci, par contre, les coscénaristes et coréalisateurs Scott Moore et Jon Lucas ont voulu inclure – film de Noël oblige – un peu de drame et beaucoup de bons sentiments, ce qui déséquilibre la comédie. Cette impression de ne pas savoir si l’on doit rire ou verser une larme, et si les mères indignes sont vraiment indignes, se renforce à la fin du film de 104 minutes, au cours d’une conversation entre Amy et sa mère.
Dommage !