Le Journal de Quebec - Weekend

LA FIÈVRE DISCO DE NICO ARCHAMBAUL­T

Forte de son triomphe en France et à Québec, la comédie musicale Saturday Night Fever débarque enfin à Montréal cette semaine. Mais pas question pour Nico Archambaul­t de tenir ce succès pour acquis. « Rien n’est jamais gagné d’avance, alors on doit refair

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BRUNO LAPOINTE Le Journal de Montréal

« Je suis confiant; on a une formule gagnante qui a bien fonctionné ailleurs. Mais le public change avec chaque territoire, alors il faut toujours travailler aussi fort », ajoute la vedette du spectacle, qui sera de retour à Québec cet été.

Il y a déjà un an que Nico Archambaul­t prête ses traits au personnage de Tony Manero dans le spectacle musical

Saturday Night Fever, d’abord au Palais des sports de Paris, puis au Capitole de Québec. Si la distributi­on semble parfaite pour plusieurs, le danseur, lui, a pourtant longuement hésité avant d’accepter le rôle.

« Au départ, j’ai refusé. Je ne suis pas le plus grand fan de comédies musicales à la française. Et je n’ai pas non plus de formation dans ce domaine. Alors j’avais des doutes quant au plaisir que je pouvais avoir, mais également quant à mes compétence­s pour accepter ce rôle », se souvient-il.

« Quand j’ai vu la vision que l’équipe avait du spectacle, que j’ai appris qu’ils allaient garder les chansons originales en anglais et que les personnage­s principaux allaient demeurer des danseurs et pas devenir des chanteurs… j’ai commencé à trouver ça intéressan­t. Finalement, j’ai décidé que ça valait le coup pour moi de me lancer dans le vide avec quelque chose de nouveau », poursuit Nico Archambaul­t.

SUR LES TRACES DE TRAVOLTA

C’est ainsi que le danseur québécois s’est lancé sur les traces de John Travolta en acceptant le rôle qui avait fait de ce dernier une

star mondiale il y a déjà quatre décennies. Nico Archambaul­t savait toutefois qu’il allait devoir travailler fort avant de donner vie à Tony Manero. Après tout, il avait de grandes pointures à chausser. Très grandes, même. Il est donc allé chercher l’aide nécessaire pour perfection­ner ses aptitudes de comédien, histoire de donner vie à un réel personnage, et non une caricature.

« Le rôle de Tony Manero a vraiment marqué les gens. Ça, c’est certain. Mais j’ai l’impression que, dans notre imaginaire collectif, on a surtout des souvenirs de parodies qui en ont été faites. J’avais envie de revenir à l’essence du personnage pour ensuite le rebâtir avec ce que moi je pouvais emmener de nouveau, de différent », confie-t-il.

Dès mercredi, donc, on retrouve l’intrigue classique transposée sur scène, soit celle d’un jeune homme qui, une fois le week-end venu, troque son quotidien peu reluisant pour les pistes de danse scintillan­tes des discothèqu­es branchées de la ville. Toutefois, les fans du film renoueront avec un univers bien différent, plus axé sur les prouesses chorégraph­iques qu’à l’époque.

« Dans le film, les personnage­s sont des danseurs du dimanche, certains meilleurs que d’autres. Mais sur scène, il faut réellement en mettre plein la vue. Toutes les chorégraph­ies ont été revues pour être plus acrobatiqu­es et spectacula­ires », révèle Nico Archambaul­t, promettant toutefois que certains des mouvements iconiques ont bel et bien leur place dans cette relecture.

Ils sont accompagné­s des grands hits de l’époque signés par les Bee Gees, soit More Than a Woman, If I Can’t Have You et autres Tragedy, tous chantés live sur scène par les chanteurs Amélie B. Simard, David Latulippe et Nevdaya, pour ne nommer que ceux-là.

COUPLE DANS LA VIE ET SUR SCÈNE

Contrairem­ent à la mouture originale du spectacle, Nico Archambaul­t donne, dans la tournée québécoise, la réplique à son épouse, la chorégraph­e et danseuse Wynn Holmes.

Elle se glisse ainsi dans la peau de Stephanie Mangano pour composer le mythique couple vedette, prenant le relais de la star française Fauve Hautot.

Cette dernière n’a pas pu suivre la production jusqu’au Québec en raison d’une interventi­on chirurgica­le.

Le plus grand défi pour elle? La barrière linguistiq­ue.

« Au départ, quand ils m’ont offert le rôle, je n’y croyais pas vraiment. Après tout, je suis anglophone. Mais je me suis dit que ce serait un défi fun à relever », confie-t-elle, passant d’un français impeccable, mais hésitant, à son anglais maternel.

« Ça fait plusieurs mois que je n’ai pas parlé français, mais ça va aller », promet-elle avec un sourire confiant.

Saturday Night Fever

sera présenté au Théâtre St-Denis du 14 mars au 1er avril. La comédie musicale reprendra l’affiche au Capitole de Québec du 27 juin au 2 septembre.

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