Le Journal de Quebec - Weekend
DES POÈMES POUR LÉO DICAPRIO
L’actrice Charlotte Aubin, violoniste de formation, a suivi un stage de danse contemporaine en plus de ses études en interprétation et en théâtre. Mais son grand amour demeure le 7e art…
Charlotte, quel est votre premier souvenir d’une salle de cinéma?
Le tout premier film que je suis allée voir au cinéma était Plaxmol avec Robin Williams. J’étais avec ma grandmère et j’ai pensé que c’était un film d’horreur, il a fallu quitter la salle ! J’étais en larmes, j’avais super peur de la petite « bibitte ». J’ai su après qu’il s’agissait d’une comédie !
Une actrice ou un acteur qui vous a fascinée?
Je suis une grande fan d’Isabelle Huppert. J’aime aussi beaucoup Gena Rowlands, qui était la femme de John Cassavetes. Ces actrices m’inspirent, elles ont une telle liberté et une précision dans le jeu. Toutes leurs performances m’ont chamboulée. J’aime aussi leur vision du métier.
Et au Québec?
Toujours en termes de fascination, j’aime beaucoup Suzanne Clément. Je la trouve d’une grande justesse, libre. C’est le genre de carrière que j’aime voir évoluer.
Votre premier béguin au cinéma ?
C’est super classique ! Il s’agit de Leonardo DiCaprio dans Titanic. J’ai eu longtemps un journal intime, que j’ai récemment retrouvé dans une boîte, et je lui avais écrit des poèmes !
Un film qui vous fait pleurer?
Il y en a deux qui me rendent inconsolable. Le premier, c’est 37°2 le matin de Jean-Jacques Beineix. Le personnage est rempli d’humanité. Tout ce qui touche aux troubles mentaux et de la personnalité me chamboule. Ça rend les humains tellement vulnérables, tellement impuissants ! Dans la même lignée, l’autre est Une femme sous influence avec Gena Rowlands qui parle de troubles psychologiques en demandant si c’est la société qui est malade ou la personne. J’ai pleuré ma vie à la fin de ces deux films-là.
Y a-t-il un réalisateur, mort ou vivant, avec lequel vous aimeriez travailler ?
Je vais prendre des vivants ! J’aimerais beaucoup travailler avec les frères Safdie dont le dernier film est Good
Time [NDLR avec Robert Pattinson]. J’ai vu l’ensemble de leur jeune filmographie et oui, j’aimerais beaucoup.
Un univers de film dans lequel vous aimeriez vivre?
Dans les films de Bertrand Blier [NDLR
le réalisateur de Les valseuses, Buffet
froid, Trop belle pour toi, etc.]. C’est coloré, éclectique, les personnages sont vibrants !
Une trame sonore qui a bercé votre adolescence ?
Pas vraiment, j’écoutais toutes sortes de musiques. Mais la trame sonore que j’ai possédée, c’était celle de Danse
lascive 2. J’assume, mais c’est tellement un truc d’ado ! J’étais même allée acheter le CD en cachette !
Un film que vous avez vu et revu?
Il y en a trois. Shining – L’enfant
lumière. Avec mes frères, nous le connaissions presque par coeur. Aussi, Traduction infidèle, un film réconfortant, dont la fin me fait également pleurer. Et le dernier, c’est Monty Python : Sacré Graal ! Avec mes frères, on peut se le raconter en boucle et rire sans arrêt.
Y a-t-il un film en particulier qui vous a donné envie de devenir actrice ?
Non, pas vraiment. Je crois que ce sont les films en général, je n’ai pas eu de déclic. Je pense que je suis plus du tempérament d’une éponge. Au fur et à mesure que je voyais des films, je constatais ce qui était possible et j’avais envie de participer à ce possible-là.