Le Journal de Quebec - Weekend
« IL FAUT MONTRER QUE NOUS SOMMES TOUS ENSEMBLE »
Plus que jamais, la fête nationale aura le mandat de réunir tous les Québécois après une année marquée par des conflits sociaux et des revendications qui ont été tus pendant très longtemps. C’est du moins ce que croit Gregory Charles, qui partagera l’anim
« S’il y a une année pour la collaboration, c’est vraiment cette année », lance Gregory Charles, après avoir fait la liste des enjeux qui ont polarisé les Québécois au cours des douze derniers mois.
L’artiste à tout faire cite notamment la parité hommes-femmes et l’équité entre les vieux et les jeunes.
« C’est une année où l’image qu’on doit donner et la conviction qu’on doit montrer aux gens, c’est que nous sommes tous ensemble. Une image non divisée, unie. C’est de ça qu’on a besoin. Dans le passé, la Fête nationale a longtemps été l’occasion de mettre un peu d’onguent sur les plaies. On peut penser au défilé géant à Montréal après Meech. Je ne veux pas politiser la Fête, mais c’est une bonne année pour montrer qui nous sommes au Québec, et toute la palette de ce qu’on est capable de faire, notamment sur le plan musical. »
UNE PREMIÈRE POUR ISABELLE
Le grand spectacle de la fête nationale sur les plaines d’Abraham constituera une première pour Isabelle Boulay. Jamais la chanteuse gaspésienne n’avait animé un événement de cette envergure auparavant.
En fait, précise-t-elle, elle n’a jamais rien animé tout court.
« Pendant des années, j’avais peur de parler au public parce que je craignais d’être inintéressante. C’est un metteur en scène, Dominick Trudeau, qui m’a débarrassée de cette peur. Il m’a dit : “C’est simple, tu parles au public comme tu me parles”. À partir de là, je me suis mise à parler énormément entre mes chansons, au point où j’ai remporté le prix de scripteur de l’année au Gala de l’ADISQ pour mon spectacle De retour à
la source. » « J’aime l’idée, poursuit-elle, d’être avec Gregory et Garou qui ont animé plus que moi. J’aime aussi le fait de pouvoir mettre les autres en valeur. Je pourrais passer ma vie à être un public. Je me laisse prendre par l’émotion. »