Le Journal de Quebec - Weekend

DU SUCCÈS À L’ÉCHELLE MONDIALE

Depuis que les choses roulent rondement pour Steve Hill en Europe, il devient de plus en plus difficile de lui mettre le grappin dessus de ce côté-ci de l’Atlantique. Aujourd’hui, c’est à Liverpool que nous le joignons.

- JEAN-FRANÇOIS BRASSARD

Ah ! Liverpool... Comme tout le monde, le guitariste-chanteur originaire de Trois-Rivières a été marqué par les Beatles. « Mon père était un fan et j’ai grandi avec eux. Liverpool est un endroit mythique qu’on rêve tous de voir. Avant d’être un musicien, je suis un fan de musique. Hier, j’étais à Londres. J’ai la chance de voir des endroits dont je rêve depuis des décennies. »

« Voir » est le terme approprié parce que, pour visiter, Steve devra repasser. « Quand je suis en tournée, je n’ai vraiment pas beaucoup de temps pour faire du tourisme. » Il venait de faire six heures de route quand nous avons réalisé cet entretien, et il partait aussitôt après faire son test de son avant le spectacle en soirée. « La tournée, ce n’est pas des vacances! »

C’est la deuxième fois en six mois qu’il joue à Liverpool. Les choses se précipiten­t pour lui. « Mon premier album est paru il y a 21 ans. Au début des années 1990, j’allais déjà pas mal au Canada anglais et en Europe. Les circonstan­ces ont fait que ça s’est arrêté là. On ne peut pas toujours tout contrôler.

J’ai été un bon bout de temps sans retourner en Europe, mais, ces dernières années, j’ai créé des contacts. Ç’aurait été le fun que ça débloque avant, mais je ne peux pas me plaindre... » Les choses se déroulent tellement bien qu’il y retournera en novembre.

Steve Hill a maintenant en poche un contrat de disques en Angleterre. « J’ai déjà beaucoup de presses, et c’est très positif. Mon projet de one man band marche très fort. Ils n’ont jamais vu ça. Je propose quelque chose de différent, qui plaît. »

125 FOIS SUR SCÈNE

La Grande-Bretagne, la Suisse, l’Allemagne, la France, la Hollande... Sans oublier l’Amérique du Sud. Le bassin de fans de Steve couvre de plus en plus de territoire­s. « Sur mes 50000 abonnés Facebook, 20000 viennent du Brésil. Ils sont plus nombreux qu’au Canada! » Sans compter le nombre de fans en Europe, qui décuple.

L’an dernier, Steve est monté 125 fois sur les scènes d’ici et d’ailleurs. Considérab­le. Il a enregistré quatre de ces spectacles pour réaliser un vieux rêve, celui de graver un album live. Le résultat : The One-Man Blues Rock Band.

« Tout ce qui est sur ce disque a été capté lors du spectacle au centre d’art La Chapelle, à Québec, le 30 novembre dernier. C’était le 125e de l’année. Il s’est vraiment passé quelque chose de spécial, ce soir-là. Il faut aussi dire que c’était l’aboutissem­ent d’une grosse année de spectacles et que j’étais en feu. J’étais hyper à l’aise. J’avais enregistré trois autres

shows durant l’année et je savais que j’avais déjà du bon matériel pour l’album live. Je n’avais aucun stress. Ç’a donné une maudite belle soirée ! »

UN ALBUM LIVE À SON IMAGE

Sur le CD, 12 compositio­ns de Steve et 2 reprises, dont l’immortelle Voodoo Child, de Jimi Hendrix. « C’est un classique que je joue depuis que je suis adolescent. Je le fais systématiq­uement à tous mes shows, et on me demandait souvent quand on pourrait l’écouter sur un disque. » C’est maintenant chose faite.

Cet album live est la carte de visite qu’il souhaitait pouvoir présenter. « Aujourd’hui, ce qu’on vend, c’est le show. Pas l’album. Les choses ont changé ! [rires] Dans un sens, ça tombe bien, parce que c’est ce que je veux faire. »

AU QUÉBEC POUR L’ÉTÉ

Et des spectacles, il en fera! Durant la belle saison, il en présentera 32 au Québec ainsi que quelques-uns en Ontario et au Nouveau-Brunswick. Puis il se rendra dans l’Ouest canadien avant de remettre le cap sur l’Europe pendant au moins deux mois. On peut consulter son itinéraire sur son site : stevehillm­usic.com.

L’Anglicane de Lévis le 10 août, le Centre Vidéotron à Québec le 16 août, en première partie de ZZ Top, la Maison symphoniqu­e de Montréal le 1er septembre... Dans quel type de salle se sent-il le plus chez lui? « La salle n’a pas d’importance, c’est le public qui en a. Je me nourris de ça. »

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