Le Journal de Quebec - Weekend

SCOLAIRE (ET ENNUYANT)

- ISABELLE HONTEBEYRI­E

Rodin ∂∂∂∂∂ Σ

Un film de Jacques Doillon Avec Vincent Lindon, Izïa Higelin, Séverine Caneele

Le réalisateu­r Jacques Doillon livre ici un long métrage que la présence de Vincent Lindon ne parvient pas à rendre intéressan­t.

Lorsque s’ouvre le film, Rodin (Vincent Lindon) a 40 ans. Nous sommes en 1880 et le sculpteur vient de recevoir sa première commande d’État pour La porte de l’Enfer, une oeuvre d’après La divine comédie de Dante. On a ensuite droit aux années suivantes, à la statue de Balzac que Rodin met 10 ans à réaliser, à son fameux Baiser et au non moins célèbre Penseur, tous les deux issus de sa Porte de l’Enfer, qu’il ne finira jamais. Rodin, c’est aussi le coureur de jupons, le sculpteur obsédé par ses modèles, tiraillé entre Camille Claudel (Izïa Higelin) et sa conjointe, Rose (Séverine Caneele).

ROMANCE OU DOCUMENTAI­RE ?

Pour tenter de lier le tout, Jacques Doillon – qui signe aussi le scénario – intercale des artistes de l’époque, de Cézanne (Arthur Nauzyciel) à Victor Hugo (Bernard Verley), saupoudran­t l’ensemble de dialogues sentencieu­x.

Au départ, le réalisateu­r français avait été approché pour réaliser deux documentai­res sur le sculpteur en l’honneur du centenaire de son décès l’an dernier. Cette commande est alors devenue un long métrage de fiction dans lequel on sent (trop?) l’influence documentai­re.

Or, si Auguste Rodin était un génie tourmenté, on ne le voit guère.

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L’artiste sculpteur Auguste Rodin est un génie de son temps.

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