Le Journal de Quebec - Weekend

LE DÉBUT D’UNE GRANDE AVENTURE

La première édition du Grand Montréal comédie fest se tiendra du 1er au 15 juillet.

- RAPHAEL GENDRON-MARTIN Le Journal de Montréal

Ça y est. Un peu plus de sept mois après avoir annoncé sa création, l’équipe du Grand Montréal comédie fest (GMCF) n’est qu’à quelques heures de lancer sa toute première édition. Né dans la tempête de l’automne dernier, dans la foulée du scandale impliquant Gilbert Rozon, le festival vise à braquer les projecteur­s sur l’humour de type stand-up.

Dire que les derniers mois ont été mouvementé­s pour Martin Petit est un euphémisme. Dès l’éclatement du scandale sexuel impliquant Gilbert Rozon, le 18 octobre dernier, l’humoriste s’est mis en mode solutions, car il savait que son milieu ne serait plus le même. « Je savais que c’était majeur, dit-il. Je voyais tout ça s’effondrer. Mais tout le monde n’était pas lucide de la même façon. Il y en a qui disaient que ce serait fini deux semaines plus tard. Moi, je savais que ça allait être long. »

« C’EST ÇA, NOTRE RÉPONSE »

Quelques jours après le scandale, Martin Petit décidait de convier ses comparses humoristes au nouveau « quartier général de l’humour québécois » : le Bordel Comédie Club. À quelques heures d’avis, environ 70 comiques répondaien­t présents à cette « réunion d’urgence ». « À ce moment-là, je ne pensais pas à la création d’un festival, dit-il. Je trouvais juste que ça valait la peine d’avoir la discussion. » Assez rapidement toutefois, dans les jours suivants, un petit groupe s’est créé pour envisager la mise sur pied d’un nouveau festival d’humour pour l’été 2018. Pourquoi organiser ça aussi rapidement ?

« Le danger, c’est qu’on aurait pu avoir peur d’attendre longtemps, répond Martin. Les gens nous demandaien­t une réponse et elle est là. C’est ça, notre réponse. »

Pour sa première édition, le Grand Montréal comédie fest se déroulera sur deux semaines, mais Martin Petit est loin de se « péter » les bretelles avec l’ampleur de son événement.

« On est la version “café équitable” d’un festival d’humour, dit-il. On n’est pas la version Starbucks ou McDonald’s. On est la version café artisanal, la petite entreprise au coin de la rue. »

L’humoriste pousse du revers de la main les comparaiso­ns qui pourraient avoir lieu avec Juste pour rire.

« C’est un autre monde complèteme­nt, dit-il. C’est comme si tu rachetais les Expos et que je venais de me partir une ligue de ballemolle. Mes problèmes sont mineurs comparés au défi des nouveaux propriétai­res de Juste pour rire. »

ZONE TAMPON

Même si la création du GMCF est arrivée en réaction au scandale Gilbert Rozon, Martin Petit assure que son événement n’est aucunement « anti-Juste pour rire ». « Nous voulons plutôt démontrer que c’est un beau milieu qui avait besoin d’une “zone tampon”. Le Bordel, pour moi, en est la preuve. Le bienêtre qu’on a à jouer là-bas... On ne se prend pas la tête. Tout le monde y vient, tout le monde est à l’aise. »

C’est pour cette raison que Martin Petit a accueilli favorablem­ent la nouvelle annonçant que Bell et le Groupe CH devenaient copropriét­aires, avec les Américains ICM Partners, de Juste pour rire.

« Je suis content parce qu’enfin, je vais arrêter d’entendre 14 rumeurs par jour, dit-il. Pour les humoristes concernés directemen­t [ceux qui sont dans l’Agence Juste pour rire], ils viennent d’embarquer dans une autre aventure. Je suis content pour eux. Ils vont savoir enfin où ils sont. »

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Pour toutes les infos sur la programmat­ion: comediefes­t.com. GRAND MONTRÉAL COMÉDIE FEST
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