Le Journal de Quebec - Weekend
RATTRAPAGE ESTIVAL
Comme la plupart de nos artistes préférés se concentrent sur les concerts de route, de festivals et de fêtes nationales, l’été est une saison souvent moribonde, côté parutions de disques.
Deux ans après le plébiscité et explosif Humanz, le collectif imprévisible refait surface avec un nouvel album ainsi qu’une direction artistique plus décontractée sur The Now
Now. Un choix audacieux, certes, mais le LP s’avère tout de même un brin barbant au fil des écoutes. UN ALBUM CENTRÉ SUR ALBARN
Si ces primates ont fait leur marque au fil des années en multipliant les collaborations et le glanage de genres, The Now Now vient rompre avec cette « tradition » en limitant les artistes invités (trois seulement ; Hu
manz en avait plus d’une quinzaine à titre de référence) et l’éclatement des styles musicaux.
Ainsi, cette sixième offrande est (malheureusement) plus étiquetable que les précédentes : c’est essentiellement un album pop aux accents électro et funk où Damon Albarn se fait plus le centre d’intérêt que le point de convergence.
Les fans du chanteur culte adoreront, certes, mais pour celles et ceux qui en sont venus à apprécier l’excitation et l’écoute attentive accompagnant les parutions imprévisibles de Gorillaz, The Now Now n’est pas à la hauteur.
Bref, je ne suis pas choqué. Je suis juste déçu...
Ce n’est pas « mauvais », on s’entend, mais ça demeure monotone... et quand Gorillaz dévoile un LP beige, c’est un peu triste.
Par contre, je vous encourage tout de même à l’écouter.