Le Journal de Quebec - Weekend

CONTRELES CARTELS

JOSH BROLIN & BENICIO DELTORO

- Sicario: le jour du soldat a pris l’affiche hier.

Dans Sicario : le jour du soldat, Josh Brolin et Benicio Del Toro redevienne­nt des justiciers oeuvrant contre les cartels mexicains de la drogue. À la barre de cette suite, l’Italien Stefano Sollima… qui ne fait pas dans la dentelle.

Suite du Sicario de Denis Villeneuve, ce long métrage se situe toujours dans l’univers ultra violent des cartels. On renoue avec Matt Graver (Josh Brolin), agent fédéral, et Alejandro (Benicio Del Toro), tueur doté d’une morale. Cette fois, les États-Unis ne reculent devant rien pour mettre les criminels hors d’état de nuire et Alejandro kidnappe Isabela (Isabela Moner), la fille d’un parrain de la drogue, ce qui met le feu aux poudres.

LE CHAOS

Sicario : le jour du soldat n’est pas à proprement parler une suite puisqu’il n’y a pas de chronologi­e claire par rapport aux événements du premier opus.

Ici, Matt revient d’une mission au Moyen-Orient lorsqu’il retrouve l’univers familier et volatile de la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Selon le scénariste Taylor Sheridan, qui a également écrit le long métrage précédent, « Matt croit fermement que la fin justifie les moyens et que la morale n’est utile que lorsqu’elle justifie vos actes ». Stefano Sollima a trouvé, dans ce nouveau Sicario, des échos de thèmes qui lui tiennent à coeur. « J’ai tendance à graviter autour du concept de l’antihéros et du fait que les raisons qui poussent un personnage à poser des gestes qu’on qualifie de mauvais ne sont jamais simples, a-t-il dit. La ligne est souvent très mince entre crimes et le maintien des lois. »

Brutal et réaliste, sans être pour autant une apologie de la violence, le film repose sur les deux protago- nistes, comme l’a rappelé le cinéaste.

« On aime l’honnêteté et le réalisme avec lesquels les personnage­s sont dépeints. On peut les aimer, mais ils ne sont pas tout le temps héroïques. Ils tuent des gens. Ils sont brutaux, durs. Ils sont humains. Donc, en montrant leur humanité et leur âme, on les rend sympathiqu­es. »

L’actualité étasunienn­e semble rattraper la fiction. Mais ce n’est pas le cas, a souligné Benicio Del Toro.

« La nouvelle mission d’Alejandro est de démarrer une guerre entre les cartels. Cela signifie qu’il doit faire semblant d’appartenir à un cartel et, ce faisant, il doit revivre ce qui est arrivé à sa fille. À travers ce cheminemen­t, on apprend qu’il a une conscience et il devient le protecteur des innocents. »

MONTAGNE RUSSE ÉMOTIVE

« Le film traite moins des questions politiques que de l’âme humaine. Il se concentre plus sur les personnage­s et sur leurs actions que sur les grands enjeux politiques. »

Pour sa part, le producteur Edward L. McDonnell a insisté sur le fait « que le thème le plus important du film est l’humanité. Alejandro qui n’avait, d’une certaine manière, aucune humanité dans le premier film la redécouvre. Matt découvre la sienne à la suite de plusieurs événements très inhabituel­s ».

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ISABELLE HONTEBEYRI­E Agence QMI

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