Le Journal de Quebec - Weekend

Nous aurions pu être comparés à bien pire que Led Zeppelin

- CÉDRIC BÉLANGER Le Journal de Québec Greta Van Fleet en concert, en première partie des Foo Fighters, le 9 juillet, sur les plaines d’Abraham.

Le rock est mort, vous dites ? Si c’est le cas, personne n’a pensé en informer les membres de Greta Van Fleet.

Ce quatuor issu d’un petit bled du Michigan, formé des frères Josh, Jake et Sam Kiszka et de Danny Wagner, a créé la surprise, en 2017, quand il a débarqué avec son blues rock fortement inspiré des années 1970, de Led Zeppelin en particulie­r.

Fait à signaler en cette ère du tout au hip-hop, leur EP de huit titres From the Fires, transporté par l’incendiair­e

Highway Tune, s’est glissé dans les palmarès des meilleures ventes l’automne dernier, signe que les amateurs de musique n’ont pas tous tourné le dos au rock. La voix du chanteur Josh Kiszka, qui ressemble à s’y méprendre à celle de Robert Plant quand il s’aventure dans les aigus, a aussi piqué la curiosité de bien du monde.

« On ne pensait pas que ces comparaiso­ns avec Led Zeppelin deviendrai­ent une si grosse affaire. C’est un honneur de recevoir ce genre de compliment étant donné que Led Zeppelin est l’un des plus grands groupes de rock de tous les temps. Je dirais même que c’est un privilège. Nous aurions pu être comparés à bien pire », constate Jake, le guitariste du groupe, avec qui Le Journal s’est entretenu avant leur concert en première partie des Foo Fighters au Festival d’été.

LE SCEAU DE PLANT

Les ressemblan­ces sonores entre Greta Van Fleet et Led Zeppelin n’ont pas échappé à Robert Plant. Heureuseme­nt pour les Américains, la légende britanniqu­e a apprécié.

En entrevue, Plant a déclaré que Greta Van Fleet était un de ses jeunes groupes favoris. « Il est pas mal bon, il y a du travail pour lui quelque part », a-t-il dit de Josh Kiszka.

Plant qui vante Greta Van Fleet, c’est un peu comme si le maître donnait sa bénédictio­n aux élèves.

« Quand quelqu’un comme Robert Plant dit des choses aussi plaisantes, ça nous rassure sur le fait qu’on doit faire quelque chose de bien », analyse Jake Kiszka.

GARDIEN DU FLAMBEAU

Qu’importent les comparaiso­ns, les quatre jeunes hommes sont conscients qu’ils sont devenus, bien malgré eux, les gardiens d’une tradition, dans un monde où les groupes rock doivent se battre pour attirer l’attention des mélomanes.

Ils se sont emparés du flambeau, en quelque sorte. À eux maintenant de le tenir bien haut.

« C’est vrai que ça nous a traversé l’esprit. Surtout quand on regarde le nombre de grands artistes rock qui sont décédés au cours des dernières années et le fait qu’il y a moins de groupes rock dans le monde. Il y a des gens qui se battent, comme Dave Grohl et les Foo Fighters, Fleet Foxes, Cage the Elephant, les Black Keys. Le rock s’amincit. Mais nous avons grandi avec ça, et c’est important pour nous de poursuivre la tradition. »

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