Le Journal de Quebec - Weekend
UN NOUVEL ALBUM EN FAMILLE
Depuis 2012, Paul Daraîche connaît un succès sans précédent à la grandeur du Québec. Épaulé par Mario Pelchat, le chanteur country, qui roulait sa bosse depuis plusieurs décennies déjà, a écoulé plus de 200 000 albums en quelques années seulement. Et voil
« Je pensais prendre un “break” pour mes 70 ans. Je me suis fait avoir en ta… ! » Au bout du fil, Paul Daraîche rigole en parlant de son rythme de vie plutôt essoufflant, gracieuseté de son récent succès populaire. À 71 ans, le chanteur country lance un nouvel album, Ma
maison favorite, qu’il promènera partout à la grandeur de la province pour les deux prochaines années. Et la retraite n’est aucunement dans les plans pour la suite.
« Je viens de signer un nouveau contrat avec Mario Pelchat pour trois albums, incluant celui-là, d’une durée de cinq ans, dit-il. Peut-être qu’à 76 ans, il va me lâcher un peu ! (rires) »
Ce nouveau disque se veut le premier de chansons originales pour Paul Daraîche en plus d’une décennie. « Ça fait dix ans que je ramenais mes grandes chansons du country qui n’étaient pas encore connues du grand public, dit-il. Je suis vraiment excité de faire de nouvelles chansons. »
Sur l’album, Paul Daraîche s’est fait plaisir en enregistrant trois duos avec trois de ses quatre enfants. « C’est un rêve que j’avais depuis longtemps, ditil. Ça fait déjà quelques années qu’ils travaillent avec moi. » Alors que son fils Mathieu se tient loin du milieu culturel, c’est une autre histoire pour Katia (44 ans), Émilie (27 ans) et Dan (26 ans).
UNE CHANSON SUR LE SUICIDE
Sur l’album, on retrouve entre autres des chansons de Luc De Larochellière et Nelson Minville (« ce sont des gars vraiment prolifiques ») ainsi qu’une d’Éric Maheu, du groupe Kaïn (« un vieux chum avec qui je vais chanter au Mexique l’hiver »). Le disque comprend aussi la touchante Qu’est-ce qui t’a
pris ?, de Benjamin Bessette. La pièce aborde le difficile thème du suicide.
« Quand j’avais 20 ans, jamais on n’entendait dire qu’un jeune s’était suicidé, dit Paul Daraîche. Ça n’arrivait pas. Moi, j’avais plein de rêves. Je voulais vivre ! J’avais toute la vie devant moi. Même si je n’ai personne de mon entourage qui s’est suicidé, je trouvais le texte de Benjamin Bessette très prenant. Tant mieux si ça peut aider quelqu’un… »