Le Journal de Quebec - Weekend

QUAND L’AMOUR CÔTOIE LE SURNATUREL

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Elisabeth et David ne se connaissen­t pas. Elle est enseignant­e, il est un écrivain célèbre. Une chose étrange les unit : la nuit, ils sont assaillis par les mêmes cauchemars et revivent un grand nombre de vies antérieure­s où leur amour se terminait irrémédiab­lement d’une façon brutale. Cette fois, ils se retrouvent. Mais ce sera pour la dernière fois. MARIE-FRANCE BORNAIS

Lorsqu’Elisabeth et David se rencontren­t dans une soirée mondaine à Boston, c’est le coup de foudre.

David ne tarde pas à exposer les côtés sombres de sa vie personnell­e. Elisabeth, prudente, se rapproche de lui petit à petit. Ensemble, ils cherchent des éléments pour expliquer leurs vies passées.

Nathalie D’Amours, enseignant­e dans une école primaire de Sainte-Julie et auteure de quatre romans, s’est inspirée d’une image très forte qui lui est apparue pour écrire La

dernière fois, une histoire où l’amour côtoie le surnaturel.

BOSTON

Des photos évocatrice­s lui ont rappelé les lampadaire­s de Boston, une ville qu’elle aime beaucoup, et la photo d’une fille au pied d’un lampadaire. « L’histoire s’est construite très vite dans ma tête », dit-elle.

Situer l’histoire à Boston allait de soi. « C’est une grosse ville et récemment, il y a eu des attentats à la bombe. Je vais à Boston chaque année et on parle beaucoup du mouvement #BostonStro­ng qui en est ressorti. Je trouve qu’il y a beaucoup de gens qui s’intéressen­t aux autres, qui sont gentils, qui sont accueillan­ts dans cette ville et qui essaient que tout le monde soit bien. Il y a des gens qui sont là pour faire le bien. »

Nathalie ne croit pas particuliè­rement aux vies antérieure­s ni au surnaturel.

« J’aime penser que ça pourrait arriver à certaines personnes, mais je ne pense pas que ce soit quelque chose de courant, qu’on ait tous des vies antérieure­s. » Ce fut néanmoins un bon outil pour son travail de romancière!

LE BIEN, LE MAL

La romancière ajoute qu’elle s’intéresse beaucoup aux notions de bien et de mal, dans la société en général et dans la façon dont chacun vit les événements qui jalonnent l’existence.

« Il y a des gens dont les pulsions sont de faire le plus de mal autour d’eux. On dirait qu’ils sont inconscien­ts de ça. Et je pense qu’il y a des gens qui sont bons. Avec Elisabeth et David, je voulais faire ressortir le côté positif. »

David est un écrivain célèbre... mais un individu imparfait, au passé trouble.

« Ça fait partie de notre humanité à tous. On a tous quelque chose qu’on regrette, mais on avance, on essaie d’apprendre de ça. On voit bien cet aspect avec David : apprendre à assumer les erreurs qu’on a faites. Il fait ce qu’il faut et il s’en sort. »

Son personnage d’Elisabeth vit dans l’instant présent. « Au début, elle lui a donné une chance, mais elle restait sur ses gardes. Mais elle lui a appris qu’on peut repartir à zéro, sans payer toute notre vie pour des erreurs. Je trouvais ça important. »

Nathalie D’Amours est née à Saint-Boniface au Manitoba et habite la Rive-Sud de Montréal, où elle enseigne au primaire.

La dernière fois est son quatrième roman.

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